Current Joys s’extirpe de la bedroom pop avec “Voyager”

Il y a quelques années, une nouvelle vague de musicien·nes élevé·es par les écrans, bercé·es d’algorithmes et trop désargenté·es – ou paresseux·ses – pour aller en studio créait accidentellement la bedroom pop. Comme souvent, le terme devint...

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Il y a quelques années, une nouvelle vague de musicien·nes élevé·es par les écrans, bercé·es d’algorithmes et trop désargenté·es – ou paresseux·ses – pour aller en studio créait accidentellement la bedroom pop. Comme souvent, le terme devint rapidement fourre-tout, puis dévoyé un peu partout. Du coté des USA, dans cette galaxie de guitares grésillantes, on retenait notamment le nom de Nick Rattigan.

Auteur de superbes albums sortis sur Bandcamp sous le nom de Current Joys ou au sein du groupe Surf Curse, le musicien est aujourd’hui de retour avec un nouvel album, Voyager. Le disque, cette fois-ci été enregistré en studio, sort sur le label Secretly Canadian et semble donc marquer la fin de la période où Current Joys restait coincé dans sa chambre. Et force est de constater que ce rôle de musicien professionnel lui va très bien, même s’il semble plutôt disposé à considérer ironiquement ce statut comme une Money Making Machine.

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Grands moments de mélancolie

Présenté comme un album qui a été influencé par des films (Tarkovski, Varda, Hitchcock), Voyager contient avant tout de très beaux morceaux. La voix de Nick Rattigan n’a rien perdu de son souffle et de sa force émotionnelle, à fleur de peau. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter une chanson comme American Honey, douloureux hymne aux amours fanées, qui collerait parfaitement au générique de Paris, Texas. Ou encore Rebecca. C’est là, dans ces ballades au cœur meurtri, que Current Joys excelle. Et ce n’est donc pas une surprise (et franchement un petit plaisir) que de l’entendre reprendre la chanson culte de Rowland S. Howard, Shivers.

Si les incursions nerveuses (Naked, Money Making Machine), de l’album sont intéressantes, on retiendra donc surtout de Voyager ses grands moments de mélancolie, rehaussés pour l’occasion de violons et de chœurs féminins. Il ne fait en tout cas pas grand doute que cet album permettra aux chansons de Nick Rattigan, déjà adulées par la jeune génération, de toucher un public bien plus large. Et c’est franchement une bonne nouvelle.

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