Curtis Harding revient en héritier naturel de Curtis Mayfield et d’Aretha Franklin
En mai, Curtis Harding dévoilait son nouveau single par le biais d’une émouvante vidéo réalisée par la photojournaliste Lynsey Weatherspoon, alternant des plans de l’artiste, en playback dans la rue, et des images récentes de manifestations...
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En mai, Curtis Harding dévoilait son nouveau single par le biais d’une émouvante vidéo réalisée par la photojournaliste Lynsey Weatherspoon, alternant des plans de l’artiste, en playback dans la rue, et des images récentes de manifestations du mouvement Black Lives Matter, capturées à Atlanta. Rendue encore plus contagieuse par des chœurs puissants, la chanson Hopeful est plus qu’un soutien ou une prise de position, elle reflète la foi de Harding en des jours meilleurs – une conviction déjà affirmée par le natif du Michigan, notamment sur son single de 2018 It’s Not Over.
Ancien choriste de CeeLo Green, Curtis Harding a embrassé la soul comme si son destin était de donner, avec son chant habité, du courage et de la force aux opprimé·es. S’il peut réussir cette noble mission – ou du moins tenter de l’accomplir –, c’est parce qu’il est possédé par cette foi que l’on sent inébranlable, une foi dans le changement que lui a sans doute transmise par sa mère. Enfant, il chantait du gospel avec elle lorsqu’elle se produisait dans des églises et donnait de son temps dans des foyers pour sans-abri. C’est justement sa mère qui lui aurait inspiré le titre de son troisième album – elle demandait qu’il lui offre des fleurs comme preuve d’amour.
Un parfum indéniablement vintage
Avec If Words Were Flowers, Harding nous adresse un bouquet de chansons sans épines, onze morceaux comme autant de déclarations enflammées et de promesses d’un avenir meilleur. Le chanteur américain pourrait être animé des meilleures intentions du monde, mais sans une musique à la hauteur de ses intentions il serait condamné à rater sa cible. Le miracle vient justement de sa facilité à écrire de la soul intemporelle qui rend euphorique, comme autrefois Curtis Mayfield ou Aretha Franklin.
Ainsi, avec l’énergique Can’t Hide It, mené tambour battant, il signe un classique aussi enlevé que Need Your Love, le tube qui a servi de locomotive à son deuxième LP, Face Your Fear (coproduit en partie par Danger Mouse). Cette fois, Harding s’en est remis au fidèle Sam Cohen pour concevoir son rhythm’n’blues cuivré au parfum indéniablement vintage, dont les charmes ne sont pas, pour autant, près de faner.
La ballade romantique With You, dont la sensualité est magnifiée par des arrangements de cordes soyeux, Where Is The Love, The One ou I Won’t Let You Down, portés par des rythmiques irrésistibles et des traits de guitare venimeux, sont des perles soul-funk directes et entêtantes à qui on ne demandera pas leur âge parce que, face à une telle qualité dans l’interprétation et la production, ce genre de détails devient anecdotique. De toute façon, Harding et Cohen sont assez malins pour brouiller les pistes et jongler avec les époques comme sur So Low, l’un des sommets de If Words Were Flowers, où des claviers et des flûtes apportent un peu d’étrangeté.
If Words Were Flowers (Anti-/PIAS). Sortie le 5 novembre.