Daft Punk en 11 collaborations indispensables

The Weeknd Retour en 2016, à l’heure où la vedette canadienne The Weeknd balance Starboy, un troisième long format prêt à fracasser le r’n’b pour le vernir de pop. Au milieu des feat qui parsèment l’album - de Lana Del Rey à Future en passant...

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The Weeknd

Retour en 2016, à l’heure où la vedette canadienne The Weeknd balance Starboy, un troisième long format prêt à fracasser le r’n’b pour le vernir de pop. Au milieu des feat qui parsèment l’album - de Lana Del Rey à Future en passant par Kendrick Lamar - Daft Punk s’incruste sur deux titres phares aux côtés de la superstar. Sur Starboy, en ouverture, les beats du duo casqué battent à tout rompre tandis que quelques embardées au piano se faufilent entre la voix suave et culminante de The Weeknd. Et comme les humanoïdes ne se refusent rien, les voilà aux manettes du fameux I Feel It Coming, qui clôture l’album avec son refrain insulaire et entêtant digne d’un tube estival.

Deux ans plus tard, Guy-Manuel (moitié de Daft Punk) s’associe à Gesaffelstein pour réitérer sa collaboration avec The Weeknd le temps de Hurt You, un titre vaporeux qui figure sur l’ep My Dear Melancholy. Entre un fond sonore alarmant, des pistes de dance et une voix sulfureuse, le trio réussit avec brio à modeler un morceau lugubre et envoûtant.

Kanye West

Comme une madeleine de Proust, l’introduction robotique de Stronger s’imbibe de souvenirs et nous ramène en 2007, à l’époque de Graduation du grand maître Kanye West. A l’image de son troisième album, le titre tapisse l’ambiance d’un groove coloré et d’un rap US bien frais galvanisé par Kanye. En même temps, quand Daft Punk file un coup de pouce en bombardant avec ses samples de Harder, Better, Faster, Stronger. Le résultat ne peut être qu’un triomphe. Allez (re)voir le clip qui mêle hôpital et machinerie futuriste - rien que pour les lunettes en plastique tendance 2007 que porte Kanye West, ça vaut le coup !

Charlotte Gainsbourg

Au cours de son épopée collaborative, Guy-Manuel s’arrête chez Charlotte Gainsbourg où il se débarrasse de l’artillerie lourde qui fait le génie de Daft Punk pour co-signer Rest, un titre épuré paru sur le dernier album de la chanteuse en 2017. Dépouillé des textures électroniques acérées, Rest entreprend une ballade mélancolique enrobée de synthés oniriques pour accompagner un texte frémissant chanté du bord des lèvres. Touchant, au plus haut point.

Parcels

Avec ses allures de plage à palmiers et de parasol dans le cocktail, Overnight dégaine ses meilleurs riffs funky et sent Get Lucky à plein nez. Une évidence puisque c’est le duo de robots qui a eu le béguin pour ces jeunes Australiens et qui s’est retrouvé aux manettes de leur tube ensoleillé. Sous l’aile de ces icônes, Parcels s’est mis à tracer droit dans le sillon de la French Touch, s’emparant avec dignité des vibrations éblouissantes de la dance. Grâce à Daft Punk, Parcels a tout pigé. La relève est assurée.

Stardust

Réunissant Thomas Bangalter, Alan Braxe et Benjamin Diamond, Stardust a filé comme une comète au crépuscule des années 1990. Le trio s’associe sous le sigle d’un groupe à valeur éphémère, juste le temps de faire péter Music Sounds Better With, en 1998. Samplé à partir du Fate de Chaka Khan, le titre surgit en one shot sur une ligne ultra funk domptée par une voix pop. Le morceau fait un carton - quelque deux millions d'exemplaires vendus - et s'inscrit parmi les hymnes de la French Touch tandis que le groupe éclair se dissout. Néanmoins, vingt après ce succès monstre, les trois gars se sont retrouvés pour sortir une version remastérisée de leur titre emblématique. Inégalable.

>> A lire aussi : En 1997, Daft Punk évoquait la sortie imminente de son premier album

113

Si certains doutaient encore de l’apport fondamental de DJ Mehdi sur le rap français, il suffit d'écouter cet invraisemblable morceau entre le 113 de Mokobé, Rim’K et AP et la moitié de Daft Punk, Thomas Bangalter. Le débraillé 113 Fout La Merde, produit par feu DJ Mehdi, fait figure d’OVNI dans la discographie des Daft Punk. Avec sa ligne de basse hypnotique, sa talkbox made in Daft Punk au refrain, et le groove du trio du 94, 113 Fout Le Merde reste l’un des trucs les plus réjouissants qui soit arrivé au rap et à la musique électronique en France. Un grand moment pop.

N.E.R.D.

Avant la paire de singles désormais éternelle formée par Get Lucky et Lose Yourself To Dance, le duo casqué s’était déjà fendu d’une collaboration de haute volée avec Pharrell Williams : Hypnotize U. Extrait de Nothing, quatrième album studio de N.E.R.D. – composé de Shay Haley, de Pharrell et son comparse des Neptunes, Chad Hugo –, Hypnotize U est un modèle de collaboration où les synthés cosmiques de Daft Punk s’acoquinent d’une boîte à rythme aux basses rondes qui confèrent à l’ensemble une moiteur toute sexuelle rarement vue chez les robots.

Dj Mehdi

Comme un juste renvoi d’ascenseur. Après l’avoir laissé faire ses premiers pas dans le rap avec 113 en 2002, Thomas Bangalter se prête, quatre ans plus tard, à l’exercice de l’edit sur l’album Lucky Boy de son camarade DJ Mehdi. En résulte, un morceau culte – accompagné d’un clip tout aussi culte réalisé par Romain Gavras -, où Thomas Bangalter renoue avec ses premières amours technos, deux ans après avoir publié avec son partenaire de jeu, le très rock Human After All. Un beau moment d’histoire de la musique électronique française qui voyait naître la seconde vague de la French Touch à ce moment précis.

Sébastien Tellier

Toujours plus prompt que son acolyte à embrasser une certaine idée de la sensualité, de la soul ou du r’n’b, Guy-Manuel de Homem-Christo s’est toujours fait discret dans ses collaborations. Et avant The Weeknd ou Charlotte Gainsbourg, c’est avec le Sexuality de Sébastien Tellier que Guy-Man a revêtu son costume d’homme de l’ombre pour en piloter la production. Avec la tâche ardue de dépasser l’indépassable Ritournelle du chaman de la pop française, la moitié de Daft Punk a su faire advenir un nouveau classique de la discographie de Tellier avec L’Amour et la violence. Un écrin à la production immaculée pour un très très grand disque.

Le Knight Club

Formé par Guy-Manuel de Homem-Christo et Eric Chédeville, dit Rico, Le Knight Club est à l’origine du label désormais culte Crydamour. Accompagnant la moitié de Daft Punk jusqu’à la sortie de Discovery, Le Knight Club a égrené quelques maxis euphorisants entre 1997 et 2002. Toujours porté par ce sens de la funk et de la soul, Le Knight Club est une déclaration d'amour aux compositions et aux choix artistiques à venir de la moitié de Daft Punk dans la seconde partie de sa carrière.

Together

Pendant du Knight Club pour Thomas Bangalter, Together formé avec DJ Falcon est à l’origine de la création du label Roulé – non moins culte que Crydamour. Dans un geste beaucoup plus ample que celui de Guy-Man, Bangalter a fait de Together un modèle de ses obsessions artistiques. Entre recherche de la loop parfaite à répéter ad vitam aeternam, une précision d’échantillonnage des samples hors normes et des lignes de basses absolument imparables, sa collaboration avec son ami de toujours est un témoignage à sa science de la musique pop.

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