Dans "En thérapie" sur Arte, le générique composé par Yuksek est déjà une conversation
BANDE ORIGINALE - Si vous enchaînez 5 épisodes de la série “En Thérapie” chaque jeudi soir sur Arte, vous avez forcément en tête ces notes de piano qui accompagnent le générique. La bande originale de la fiction d’Éric Toledano et Olivier Nakache...
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BANDE ORIGINALE - Si vous enchaînez 5 épisodes de la série “En Thérapie” chaque jeudi soir sur Arte, vous avez forcément en tête ces notes de piano qui accompagnent le générique. La bande originale de la fiction d’Éric Toledano et Olivier Nakache est signée du producteur de musique électro Yuksek, Pierre-Alexandre Busson de son vrai nom, qui compose pour le cinéma et les séries depuis quelques années.
Diffusée depuis le 4 février sur Arte, et disponible gratuitement sur Arte.tv en intégralité, la série - adaptée du format israélien “Betipul” - est un immense succès de ce début d’année avec plus de 16 millions de vues déjà. Mais lorsque Yuksek a composé en une après-midi le premier jet de cette mélodie, c’était bien avant de pouvoir en découvrir les épisodes. “Je connaissais l’esprit de la série parce que j’avais vu l’adaptation américaine, et cette ambiance de huis clos presque théâtrale”, se souvient le musicien de 43 ans pour Le HuffPost.
“J’ai eu tout de suite l’intuition de me mettre au piano, c’est un instrument avec lequel je suis à l’aise”, explique celui qui a été formé au conservatoire avant de démarrer sa carrière dans l’électro. “Le piano permettait d’avoir quelque chose de relativement riche du point de vue du thème, sans être trop empathique, épique ou chargé” pour ne pas alourdir ou dramatiser le propos de la série.
Dans la quinzaine de pays où la série a déjà été adaptée, le concept aussi singulier qu’original est le même: chaque épisode de 30 minutes met en scène un psy face à l’un de ses patients. Et le 5e jour, c’est le psy qui se rend chez son analyste à lui. Voilà tout. Pas d’action, pas de personnages à gogo: les 30 minutes d’épisode sont un dialogue entre deux, parfois trois personnes dans une seule et même pièce.
Dans cette version française, l’histoire est recontextualisée au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 et le psy, incarné par Frédéric Pierrot, reçoit tour à tour dans son cabinet une chirurgienne en plein désarroi amoureux (Mélanie Thierry), un couple en crise (Clémence Poésy et Pio Marmaï), une ado aux tendances suicidaires (Céleste Brunnquell) et un agent de la BRI traumatisé par son intervention au Bataclan (Reda Kateb). Enfin, c’est Carole Bouquet qui incarne son analyste avec qui il renoue après dix ans de silence.
“Au piano les deux mains se répondent”
Et avant que les conversations entre les personnages démarrent, ce sont “les notes qui conversent”, comme l’a imaginé Yuksek. “En fait c’est une mélodie à la main droite, une mélodie à la main gauche, et les deux se répondent et s’entrecroisent pour créer ce thème”, qui ouvre et ferme chacun des 35 épisodes de la série.
Pour le reste de la musique originale - qui intervient par petites touches au fil des dialogues - Pierre-Alexandre Busson avait fourni aux monteurs “une sorte de sonothèques, avec des nappes, des notes de piano plus ou moins espacées et plein de petits éléments avec lesquels ils ont pu s’amuser” et qui ont ensuite été réajustés par l’artiste.
Les oreilles les plus attentives remarqueront peut-être que si le générique de début est quasiment identique pour chaque épisode, ce n’est pas le cas du générique de fin. “Il y a plusieurs versions, certaines plus lentes, d’autres minimales. D’autres encore où il démarre plus tôt pour accompagner les derniers mouvements ou les derniers mots des personnages”, décrit le compositeur, jusqu’à une version longue de plus de 3 minutes sur l’un des derniers épisodes.
S’il s’attendait à “quelque chose de bien”, Yuksek avoue avoir été “hyper agréablement surpris” au moment de découvrir les épisodes lors d’une projection d’équipe cet hiver et de voir “comment [sa] musique vivait” avec eux. Depuis le début de la diffusion de “En thérapie” sur Arte et en ligne sur Arte.tv, plus de 16 millions de personnes ont été elles aussi séduites par la série.
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