Dans “La Loi de Téhéran”, docu et fiction se croisent autour d’un trafic de drogues
La Loi de Téhéran travaille son sujet avec une obstination qui force le respect. Grand lauréat du festival du film policier Reims Polar en mai 2021, il dresse un état des lieux extrêmement ample du trafic de drogues dans la capitale iranienne....
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
La Loi de Téhéran travaille son sujet avec une obstination qui force le respect. Grand lauréat du festival du film policier Reims Polar en mai 2021, il dresse un état des lieux extrêmement ample du trafic de drogues dans la capitale iranienne.
Si par sa frontalité proche du documentaire et sa violence rugueuse, le film a beaucoup été comparé au French Connection (1971) de William Friedkin (le cinéaste américain l’a d’ailleurs célébré comme l’un des meilleurs thrillers qu’il ait jamais vu), c’est à une autre fiction que fait penser le long-métrage de Saeed Roustayi : Tu ne tueras point (1988) de Krzysztof Kieślowski.
>> À lire aussi : “True Mothers” : maternité et adoption se croisent sous le regard de Naomi Kawase
Champ-contrechampOn retrouve en effet le même récit scindé en deux qui décentre son point de vue en cours de fiction. Après avoir suivi la traque des policiers pendant la 1ère partie, la caméra accroche le visage d’un narcotrafiquant. Elle ne le quittera plus, de son arrestation jusqu’à sa mise à mort par la justice. Comme chez Kieślowski, cela a pour effet de redistribuer totalement le rapport empathique du film et, en même temps, d’en inverser le champ moral. Ce personnage antagoniste et coupable aux yeux de la loi, le film va s’employer à le montrer en tant que victime d’un rouleau compresseur inhumain (la peine de mort).
Aussi légitime politiquement soit-il, ce dispositif penche hélas davantage du côté d’une stratégie programmatique voire manipulatoire que d’une véritable pensée de cinéma.
La Loi de Téhéran de Saeed Roustayi, avec Payman Maadi, Navid Mohammadzadeh (Iran, 2019, 2 h 14). En salle le 28 juillet.