Dans le Haut-Rhin, les chasseurs s'opposent à une injonction à chasser

ANIMAUX - “Les chasseurs sont des gens respectueux de la nature, ils ne sont pas des destructeurs.” Alors que la période de chasse s’est refermée le 1er février dans le Haut-Rhin, le préfet veut inciter les chasseurs à la poursuivre... ce qu’ils...

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Dans le Haut-Rhin, le préfet a publié un arrêtant réclamant la reprise de la chasse au cerf élaphe et au daim. Ce que les chasseurs refusent (image d'illustration prise au Danemark en septembre 2019). 

ANIMAUX - “Les chasseurs sont des gens respectueux de la nature, ils ne sont pas des destructeurs.” Alors que la période de chasse s’est refermée le 1er février dans le Haut-Rhin, le préfet veut inciter les chasseurs à la poursuivre... ce qu’ils refusent avec fermeté. 

Voici la situation ubuesque que rapportent nos confrères de France Bleu Alsace. Le 1er février, la préfecture a effectivement pris un arrêté “prescrivant l’organisation de chasses particulières de destruction par des tirs de jour et de nuit à la lampe de l’espèce cerf élaphe et de l’espèce daim”. La raison invoquée? “Protéger les espaces agricoles et les forêts”. En abattant ces grands mammifères donc, alors même qu’ils ne sont pas considérés comme des espèces susceptibles de causer des dégâts. 

Sauf que la fédération locale des chasseurs refuse tout de go. Dans un communiqué très explicite, les chasseurs expliquent même que la décision a été prise contre leurs recommandations. “La Fédération des Chasseurs du Haut-Rhin fait part de son opposition formelle à cet arrêté ressenti comme une véritable déclaration de guerre aux chasseurs”, peut-on notamment lire.

Un arrêté dangereux pour les populations de grands animaux

Les chasseurs assurent ainsi avoir “rempli leurs obligations de tirs”, et procédé avec un strict respect des règles aux “prélèvements” auxquels ils avaient droit, dans le but de “préserver l’équilibre des populations animales sauvages, ce qui est loin d’être le cas de l’arrêté préfectoral”.

D’autant que les méthodes de chasse évoquées dans l’arrêt préfectoral ne conviennent aucunement aux chasseurs. “Tirer cerfs et daims de nuit à la lampe ou au système infra-rouge depuis la voiture ne peut être un acte de chasse. Les chasseurs sont respectueux de la nature et refusent de participer à la destruction brutale de la grande faune par des moyens utilisés par des braconniers.” 

Pour eux, les mammifères ont particulièrement souffert du contexte de la période de chasse, et il convient de les laisser en paix maintenant que celle-ci est terminée. “Les grands animaux sont exténués par une longue période de chasse et de dérangements multiples, ceci d’autant plus que les conditions climatiques en janvier ont été catastrophiques pour forêt et faune (neige en montagne, inondations en plaine)”, écrivent-ils encore. 

“Si les chasseurs sont bien conscients de leur rôle de régulateur et du bien- fondé de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique, celui-ci ne peut être un prétexte à des dérives destructrices du patrimoine faunistique, richesse pour tous”, concluent-ils, s’opposant frontalement à ce qu’ils voient comme un “véritable abattage de masse”. Et d’appeler, en conséquence, les chasseurs à ne surtout pas respecter l’arrêté préfectoral. 

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