Darmanin dénonce l'affichage de photos de policiers dans des immeubles d'Épinay-sur-Seine

POLICIERS - “C’est une honte pour la République.” Ce jeudi 15 avril, alors qu’il se trouvait à l’Assemblée pour le vote ultime de la loi sécurité globale, le ministre de l’Intérieur s’est indigné que les visages et les noms de policiers aient...

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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ici à l'Assemblée nationale à Paris, le 2 mars 2021.

POLICIERS - “C’est une honte pour la République.” Ce jeudi 15 avril, alors qu’il se trouvait à l’Assemblée pour le vote ultime de la loi sécurité globale, le ministre de l’Intérieur s’est indigné que les visages et les noms de policiers aient été affichés la veille à Épinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, dans des immeubles.

“Nous avons découvert (...) des photos de policiers mariés, avec leurs épouses, sur les devants des halls d’immeubles où l’on fait du deal pour leur dire ‘nous savons qui vous êtes’, ‘nous connaissons vos familles’ et ainsi faire, si ce n’est de la provocation, au moins une menace clairement établie”, a-t-il dénoncé tout en montrant des photos de la scène aux députés. 

“Je veux dire à quel point ces comportements de divulgation de la vie personnelle de ces policiers et gendarmes, mettant en avant leurs proches, leurs photos, leurs identifications, que ce soit sur un support physique ou sur internet, est une honte pour la République”, a continué le ministre de l’Intérieur, qui a ajouté, en référence au polémique article 24 de la loi sécurité globale, vouloir “protéger” les forces de l’ordre.

Mais que s’est-il passé exactement à Épinay-sur-Seine? Selon la préfecture de police de Paris, les forces de l’ordre ont découvert ces images à l’occasion d’une patrouille dans le quartier des Presles, dans la nuit du mercredi 14 au jeudi 15 avril.

Selon BFMTV, les images sont affichées sur la façade et dans le hall d’un immeuble d’habitation. Ils auraient alors reconnu certains de leurs collègues, dont plusieurs de la brigade de nuit et sa femme, également policière. Les prénoms et les noms des fonctionnaires seraient aussi inscrits sur ces affiches.

Nos confrères précisent que cette découverte intervient dans un contexte de tensions entre les forces de l’ordre et “certains jeunes” de la ville. “Menaces intolérables des dealers d’Épinay contre des policiers et leur famille”, a dénoncé sur Twitter la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse. Leurs photos placardées dans des halls d’immeubles pour les intimider. Ni recul, ni soumission”. Valérie Pécresse a également demandé au ministre de l’Intérieur “d’assurer leur protection et envoyer des renforts”.

De leur côté, le préfet de Police et les policiers ont d’ores et déjà annoncé sur Twitter qu’ils allaient porter plainte.

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