Darmanin oppose "le bon sens du boucher-charcutier" aux études de victimation

POLITIQUE - À quoi bon mener des études statistiques poussées si l’on peut se fier au ressenti de son commerçant préféré? C’est en substance ce qu’a déclaré ce mardi 18 mai le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, dans une longue entrevue...

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Gérald Darmanin photographié ce mardi 18 mai à l'Assemblée nationale lors des questions au gouvernement

POLITIQUE - À quoi bon mener des études statistiques poussées si l’on peut se fier au ressenti de son commerçant préféré? C’est en substance ce qu’a déclaré ce mardi 18 mai le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, dans une longue entrevue accordée à L’Express à la veille d’une journée importante pour la police. Un entretien durant lequel le locataire de la place Beauvau est interrogé sur les travaux de chercheurs qui, grâce aux études de victimation réalisées par l’Insee, affirment que la délinquance stagne. 

“J’aime beaucoup les enquêtes de victimation et les experts médiatiques, mais je préfère le bon sens du boucher-charcutier de Tourcoing”, a répondu Gérald Darmanin, appelant les différents observateurs à ne pas “nier le réel” dans leurs analyses. “Le Front national et l’abstention progressent quand les hommes politiques ne reconnaissent pas le réel ; le réel est à constater, ce qui doit nous permettre ensuite de l’améliorer”, poursuit le ministre, dans ce qui sonne comme une allusion au concept maurassien de “pays réel”, déjà convoqué par Emmanuel Macron pour évoquer les questions régaliennes. 

Pourtant, Gérald Darmanin vante dans ce même entretien la “vérité des chiffres”, lorsqu’il s’agit de déplorer la hausse de la violence aux personnes mesurée par... les enquêtes de victimation.   

“Procès systématiques” 

Alors que le ministre de l’Intérieur a prévu de se rendre à la “marche citoyenne” organisée par les syndicats de police devant l’Assemblée nationale mercredi 19 mai, il profite de cette entrevue pour réaffirmer son soutien aux forces de l’ordre. “Chacun le sait, par conviction, par définition, je suis du côté des policiers et des gendarmes”, assure le ministre, dénonçant plus loin “le procès systématique contre les policiers”, à l’oeuvre selon lui dans la société. 

Cette séquence sécuritaire dans un contexte où, après le meurtre du policer Éric Masson à Avignon, le gouvernement s’est engagé à étendre à trente ans la période de sûreté pour les personnes condamnées à perpétuité pour un crime sur un policier ou un gendarme et à limiter les possibilités de réduction de peines pour ceux qui s’attaquent aux forces de l’ordre. 

À voir également sur Le HuffPost: Darmanin à la manifestation des policiers? Pour ces députés, ce n’est “pas sa place”