D'authentiques gadgets d'espions du KGB vendus aux enchères
INSOLITE - Fausse dent au cyanure et paquets de cigarettes dissimulant un appareil photo: les gadgets utilisés par les services secrets soviétiques qui seront vendus aux enchères à Beverly Hills ce 13 février n’ont rien à envier à ceux de James...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
INSOLITE - Fausse dent au cyanure et paquets de cigarettes dissimulant un appareil photo: les gadgets utilisés par les services secrets soviétiques qui seront vendus aux enchères à Beverly Hills ce 13 février n’ont rien à envier à ceux de James Bond, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.
La maison américaine Julien’s Auctions organise la vente de nombreux objets de la collection du “musée du KGB” à New York. Inauguré en janvier 2019, celui-ci a dû définitivement fermer ses portes pendant la pandémie de coronavirus.
Une grande partie des objets mis aux enchères le 13 février, à la fois sur place à Beverly Hills en Californie et via internet, était aux mains de vrais agents secrets et sont parvenus aux États-Unis après la chute du bloc soviétique au début des années 1990. Ils témoignent de l’incroyable ingéniosité des services secrets russes, capables de miniaturiser des caméras, outils indispensables aux espions pendant la Guerre froide.
Les appareils photo présentés à la vente vont se nicher dans tous les vêtements et objets imaginables: élégant sac à main de femme, boucles de ceinture, brosse à chaussures, cabane à oiseaux, chevalière et même cravate. Autre grand classique de la panoplie d’agent secret, les micros, qui pouvaient se cacher dans des cendriers, des stylos ou des assiettes en porcelaine.
Spécialisée dans la “pop-culture”, notamment les objets ayant appartenu à des célébrités, comme la guitare des Beatles, Julien’s Auctions fait avec ces enchères “un saut sur le marché de la vente historique et nous attendons toutes sortes de collectionneurs du monde entier”, explique à l’AFP Kody Frederick, un des responsables de la vente. “Beaucoup ont envie d’acquérir des pièces uniques, issues d’une période où le numérique n’existait pas”, estime Kody Frederick.
“Les gens qui ont créé ces objets étaient vraiment des pionniers de la miniaturisation”, relève-t-il, comparant le “téléphone mobile géant” présent dans la vente, “gros comme six briques” et destiné à rester dans une voiture, à nos smartphones actuels.
Parapluie seringue et dent de cyanure
Parmi les pièces en vue, une réplique du parapluie à la pointe empoisonnée utilisée pour tuer l’auteur bulgare Georgi Markov, dissident assassiné à Londres en 1978. Ce fameux “parapluie bulgare” est estimé entre 3000 et 5000 dollars.
Tout aussi emblématique des films d’espionnage, la fausse dent contenant du cyanure a bel et bien existé. “La dent était conçue pour se briser lorsqu’on la mordait d’une certaine manière, de sorte que les agents capturés pouvaient mettre fin à leurs jours si nécessaire pour éviter d’être torturés et de livrer des informations compromettantes”, explique Julien’s Auction. Un exemplaire sera en vente à Beverly Hills pour un prix estimé entre 800 et 1200 dollars.
Initialement annoncés, d’autres gadgets potentiellement mortels -un tube de rouge à lèvres et un stylo conçus pour tirer une balle- ne pourront pas être mis aux enchères en raison de la législation californienne sur les armes à feu.
Les passionnés d’espionnage pourront se rabattre sur une kyrielle d’objets disposant d’un compartiment pour passer des microfilms ou autres documents: boutons de manchettes, chaussures à talons creux, pièce de monnaie évidée voire “capsule rectale”. Autant de gadgets qui font écho à la série “L’Art de l’espionnage”, série-documentaire actuellement proposée sur Netflix, qui revient sur les techniques inédites employées par les espions du monde entier pour parvenir à leur fin.
Pour compléter cette vente, Julien’s Auctions mettra également sous le marteau d’autres “reliques” de la Guerre froide, comme un bulletin scolaire de Che Guevara datant de 1942, des lettres signées de sa main ou de son camarade Fidel Castro, dont l’une exposant ses plans pour s’infiltrer dans La Havane (estimée entre 1000 et 1500 dollars) ou certains objets liés à la période de la course à l’espace américano-soviétique.
À voir également sur Le HuffPost: “Le Bureau des Légendes”crédible? L’analyse d’un ex-agent de la DGSE