De 1ères légères condamnations pour haine en ligne contre la communauté asiatique
JUSTICE - Quatre jeunes gens jugés pour avoir appelé à la haine à l’encontre de la communauté asiatique sur le réseau Twitter ont été condamnés ce mercredi 26 mai à un stage de citoyenneté de deux jours par le tribunal correctionnel de Paris,...
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JUSTICE - Quatre jeunes gens jugés pour avoir appelé à la haine à l’encontre de la communauté asiatique sur le réseau Twitter ont été condamnés ce mercredi 26 mai à un stage de citoyenneté de deux jours par le tribunal correctionnel de Paris, une 1ère.
Les tweets incriminés, terriblement injurieux, visaient la communauté chinoise accusée d’avoir un lien avec le coronavirus.
Les jeunes gens condamnés, âgés de 19 à 25 ans, ont été reconnus coupables du “délit de provocation publique, non suivi d’effet, à commettre un délit d’atteinte volontaire à l’intégrité de la personne à raison de son origine”. Ils ont été condamnés en outre à payer une amende de 250 euros à chacune des sept parties civiles et jusqu’à 1000 euros d’amendes en dommage et intérêt.
Un cinquième prévenu a été relaxé.
Aucun des prévenus n’avait d’antécédents judiciaires. Quatre autres personnes, mineures au moment des faits, devront comparaître ultérieurement devant un tribunal adapté à leur âge.
Une victoire avec bémol pour les associations
L’affaire avait commencé le 28 octobre 2020, alors que le président Emmanuel Macron annonçait un deuxième confinement. Des messages de haine à l’encontre “des Chinois” et de la communauté asiatique en général s’étaient répandus sur Twitter.
Une enquête réclamée par le parquet a permis de lever l’anonymat de plusieurs comptes ayant publié des propos haineux dont celui des cinq prévenus.
“C’est la 1ère fois que des personnes sont condamnées à l’initiative du Pôle national de lutte contre la haine en ligne, fraîchement créé au sein du parquet de Paris”, s’est félicité Me Soc Lam, avocat de l’Association des Jeunes chinois de France, partie civile dans ce procès, en notant cependant qu’il s’agissait “de peines extrêmement symboliques et légères”.
“Elles peuvent encourager certains à recommencer”, a-t-il déploré tout en soulignant que ce procès avait donné “un signal”. Ceux qui seraient tentés d’imiter les jeunes gens condamnés risquent de se retrouver au tribunal, a-t-il dit.
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