De Gainsbourg, Clara Luciani admire “l’intelligence et la drôlerie”

“Mon premier souvenir de Gainsbourg remonte à l'achat du 33t de L'Homme à tête de chou lors d'un vide-grenier un dimanche après-midi dans le Sud. Je devais avoir 13, 14 ans. Par-dessus tout, son écriture m'a toujours émerveillée : il savait...

De Gainsbourg, Clara Luciani admire “l’intelligence et la drôlerie”

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“Mon premier souvenir de Gainsbourg remonte à l'achat du 33t de L'Homme à tête de chou lors d'un vide-grenier un dimanche après-midi dans le Sud. Je devais avoir 13, 14 ans. Par-dessus tout, son écriture m'a toujours émerveillée : il savait manier l'intelligence et la drôlerie, multiplier les jeux de mots brillants (Par hasard et pas rasé, “Je chante pour les transistors/Ce récit de l'étrange histoire”).

“Il était incroyablement ouvert sur le monde, ça s'entendait dans sa musique qui s'inspirait autant de Boris Vian que du reggae”

Il avait cette façon unique de faire résonner les mots entre eux. Dans sa musique, j'étais sensible à l'usage qu'il faisait de la basse, qui est mon obsession absolue. Parmi tout son répertoire, je suis particulièrement touchée par les chansons qu'il a écrites et composées pour Jane Birkin – je pense au titre Le Velours des vierges, qui est mon morceau préféré de Gainsbourg de tous les temps.

Je reste fascinée par l'intemporalité de sa démarche artistique. Je ne suis d'ailleurs pas surprise que Gainsbourg ait tant plu à l'international car il avait quelque chose de très français et raffolait des anglicismes dans ses paroles. Il était incroyablement ouvert sur le monde, ça s'entendait dans sa musique qui s'inspirait autant de Boris Vian que du reggae. Je le tiens aussi responsable de ma curiosité musicale et littéraire, en particulier de Baudelaire. Je comprends moins bien le personnage Gainsbarre qu'il s'était façonné à la fin de sa carrière. Il avait quelque chose de politiquement incorrect. C'était un punk en Repetto.”

>> A lire aussi : Le Gainsbourg percussif et pop de Benjamin Biolay