De la grippe A au Covid-19, Copé a changé d'avis sur l'exemplarité des élus

VACCINATION - Jean-François Copé impatient de montrer l’exemple. “Il faut nous faire vacciner”, recommande-t-il vivement pour espérer mettre un terme à l’épidémie de coronavirus dont le bilan s’élève en France à plus de 67.000 décès. “Je ne...

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VACCINATION - Jean-François Copé impatient de montrer l’exemple. “Il faut nous faire vacciner”, recommande-t-il vivement pour espérer mettre un terme à l’épidémie de coronavirus dont le bilan s’élève en France à plus de 67.000 décès. “Je ne peux pas donner l’exemple car il faut avoir plus de 75 ans mais je vous garantis que si je pouvais le montrer physiquement, je le ferais sans hésiter parce qu’il faut absolument rassurer les gens”, a expliqué Jean-François Copé, ce lundi 11 janvier sur Public Sénat.

Interrogé sur les réticences des Français à se faire vacciner contre le Covid-19 exprimées dans les sondages, le maire LR de Meaux a mis en avant le rôle majeur des personnalités capables de convaincre l’opinion publique. “Tout dépend de la manière dont les prescripteurs se comportent” a-t-il souligné. “Les prescripteurs, c’est les médecins et pardon de le dire, c’est les maires (...) Il est évident que si des maires ou des responsables publics disent ‘Bah, je sais pas. On va attendre que les premiers servent de cobayes’, on n’y arrivera pas”, a prédit l’élu francilien.

Mais si Jean-François Copé estime aujourd’hui que les responsables politiques doivent nécessairement faire preuve d’exemplarité en rendant publique leur vaccination, il tenait un discours bien différent lors de l’épidémie de la grippe A-H1N1, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête de cet article.

A l’époque président du groupe UMP à l’Assemblée, Jean-François Copé n’était alors pas vraiment pressé de donner l’exemple. “Je vais voir si je vais me vacciner, je n’ai pas encore tout à fait pris ma décision sur ce sujet” déclarait-il le 8 novembre 2009 sur France 2, à la veille du lancement de la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la grippe A. Des doutes exprimés publiquement alors que la France dénombrait quelques dizaines de décès et que l’épidémie “s’intensifie et s’aggrave” selon un reportage du 20h de France 2 diffusé le 13 novembre. À cette époque, seulement 21% des sondés pensaient se faire vacciner mais l’ancien ministre ne tenait pas pour autant à “absolument rassurer les gens” récalcitrants, comme il le fait aujourd’hui. “Je pense qu’il faut d’abord faire les sujets à risque. On doit d’abord donner la priorité aux enfants et aux personnes âgées”, expliquait alors Jean-François Copé qui ne comptait donc pas endosser le rôle de “prescripteur” pour le reste de la population comme il le préconise dorénavant pour tous les élus.     

Intrigué par les réticences personnelles formulées par le chef des députés UMP, Laurent Delahousse lui demandait: “pourquoi vous ne le faites pas ?”. Et Jean-François Copé de répondre : “Je veux simplement m’assurer que cela correspond bien à l’ensemble des exigences du moment”. Un peu plus tôt, il affirmait cependant être vacciné contre “la grippe traditionnelle”.

Questionnée sur les doutes de Jean-François Copé face à la vaccination contre la grippe A, Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, avait dû le rappeler gentiment à l’ordre. “Jean-François, tu es en pleine forme mais cette grippe n’est pas une grippe comme les autres. Elle attaque non seulement des personnes fragiles mais aussi des personnes en bonne santé qui peuvent avoir une forme fulminante qui nécessite une hospitalisation extrêmement rapide. Tu as envie de garder ta fonction pleinement opérationnelle de président du groupe UMP, et bien fais-toi vacciner et protège ton entourage”, plaidait la ministre immédiatement après avoir reçu une injection de vaccin devant une foule de micros et de caméras.

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