Deauville 2023 : avec trois prix, “LaRoy” triomphe à l’unanimité

Quoique marquée par la grève des acteurs, qui a fait des vagues jusque sur la station balnéaire normande, la 49e édition du Festival du cinéma américain de Deauville a enregistré une billetterie en hausse de 20 %. Durant ces dix jours, 60 films...

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Quoique marquée par la grève des acteurs, qui a fait des vagues jusque sur la station balnéaire normande, la 49e édition du Festival du cinéma américain de Deauville a enregistré une billetterie en hausse de 20 %. Durant ces dix jours, 60 films d’une grande disparité des genres ont permis de tâter le pouls de la société américaine d’aujourd’hui.

LaRoy succède à Aftersun

Sur les quatorze longs métrages en compétition, LaRoy de Shane Atkinson a remporté unanimement le Grand Prix, le Prix du Public et le Prix de la Critique de cette édition 2023 et succède ainsi à Aftersun de Charlotte Wells. Ce western moderne et méchamment drôle retrace le parcours de Ray, un employé d’un magasin de bricolage. Ce dernier est pris pour un redoutable tueur à gages par un inconnu qui lui dépose une enveloppe pleine d’argent en échange d’un service : liquider un homme. Ce thriller mâtiné d’humour noir a valu à son réalisateur Shane Atkinson d’être comparé aux frères Coen et à Aki Kaurismäki.

The Sweet East fait un carton

De son côté, le 1er film de Sean Price Williams, chef opérateur d’Alex Ross Perry (et de certains Safdie, comme Good Times), intitulé The Sweet East, a conquis les deux jurys. Déjà présenté à la Quinzaine des Cinéastes, cette variation d’Alice aux pays des merveilles qui met en scène la fugue d’une lycéenne pendant un voyage scolaire est repartie avec l’un des deux Prix du Jury ainsi qu’avec le Prix de la Révélation remis par l’équipe emmenée par Mélanie Thierry.

The Sweet East a partagé son Prix du Jury avec Fremont de Babak Jalali. Ce film aux accents jarmushiens relate le quotidien d’une réfugiée afghane à San Francisco. Employée dans une usine de fortune cookies pour y rédiger des messages d’espoir, elle traverse, en noir et blanc, une crise existentielle.

Le Prix d’Ornano-Valenti, dédié au 1er film français, a été attribué à Rien à perdre de Delphine Deloget, distribué par Ad Vitam et attendu dans les salles obscures le 22 novembre.