Déconfinement: les critères évoqués par Macron qui pourraient contrarier le calendrier
SCIENCE - Après des semaines de concertations, de réflexions, de rumeurs et d’analyse de l’évolution des courbes du Covid-19, Emmanuel Macron a finalement dévoilé son calendrier de déconfinement ce jeudi 29 avril dans une entrevue accordée...
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SCIENCE - Après des semaines de concertations, de réflexions, de rumeurs et d’analyse de l’évolution des courbes du Covid-19, Emmanuel Macron a finalement dévoilé son calendrier de déconfinement ce jeudi 29 avril dans une entrevue accordée à la presse quotidienne régionale.
D’abord, les 1ers allègements prévus le 3 mai, puis les terrasses, commerces et lieux culturels pourront rouvrir le 19 mai avec un allègement du couvre-feu (repoussé à 21 heures). Le 9 juin, le couvre-feu passera à 23 heures et les restaurants pourront rouvrir, de même que les salles de sport. Enfin, le 30 juin, ce sera la fin du couvre-feu.
Enfin, à condition que l’épidémie de coronavirus reste maîtrisée d’ici là. Car si les courbes montrent que le confinement national fonctionne, la baisse est encore récente, légère et fragile. Les modèles épidémiologiques montrent qu’un déconfinement trop rapide pourrait faire repartir les chiffres de contamination et d’hospitalisation à la hausse.
Emmanuel Macron a d’ailleurs très clairement indiqué que ce déconfinement national par étapes pourrait être interrompu localement “dans les territoires où le virus circulerait trop”. Auquel cas, des “freins d’urgence” sanitaires pourraient être mise en place, bloquant les réouvertures. Le président a donné trois critères qui seront surveillés:
- Un taux d’incidence supérieur à 400 cas pour 100.000 habitants
- Une “augmentation brutale” du taux d’incidence
- Une “menace de saturation des services de réanimation”
Des indicateurs un peu flous, sauf pour ce qui est du seuil d’incidence, qui est lui très élevé. Pour rappel, le seuil d’alerte maximale, qui avait été établi à l’automne dernier, était de 250. Début décembre, lors de la 1ère étape du second déconfinement, aucun département n’enregistrait une incidence supérieure.
Le taux d’incidence de 8 départements au-dessus de 400
Aujourd’hui, plus de 50 départements sont au-dessus de 250 et huit d’entre eux déplorent une incidence supérieure à 400, selon les derniers chiffres de Santé publique France: la Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise, le Val-de-Marne, les Bouches-du-Rhône, l’Essonne, la Seine-et-Marne, l’Oise et Paris. Le taux d’occupation en réanimation y est dans tous les cas supérieur à 100% (ce qui veut dire que tous les lits classiques, sans compter ceux créés à l’occasion de la pandémie, sont occupés).
La bonne nouvelle, c’est que le taux d’incidence baisse dans tous ces départements. En moyenne, la décroissance est de 6 à 20% sur une semaine. Reste maintenant à voir si malgré la réouverture des écoles et la levée des restrictions de déplacements le 3 mai, la tendance à la baisse va se poursuivre.
Il existe par contre des départements où le taux d’incidence, malgré le confinement, est en hausse ces derniers jours. La situation est plus spécifiquement inquiétante dans deux départements, la Haute-Loire et la Haute-Marne. Le taux d’incidence y est supérieur à 350 et augmente respectivement de 16% et 12% sur une semaine. Les services de réanimation sont moins saturés que dans d’autres régions, mais cette saturation reste supérieure à 100%.
Pour autant, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, les chiffres de ces derniers jours semblent dessiner un début de plateau. Reste à voir comment la situation va évoluer dans le futur.
Pour vérifier la situation épidémique dans votre département de ces indicateurs, retrouvez ci-dessous nos autres cartes et graphiques interactifs, mis à jour automatiquement avec les données de Santé publique France.
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