Déconfinement territorialisé: les Pyrénées-Atlantiques département cobaye?
CORONAVIRUS - À jamais les 1ers? Constatant une nette amélioration de la situation sanitaire locale, les causementaires des Pyrénées-Atlantiques demandent à Emmanuel Macron de déconfiner leur département avant les autres. L’idée? Faire du Béarn...
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CORONAVIRUS - À jamais les 1ers? Constatant une nette amélioration de la situation sanitaire locale, les causementaires des Pyrénées-Atlantiques demandent à Emmanuel Macron de déconfiner leur département avant les autres. L’idée? Faire du Béarn et du Pays-Basque un “territoire d’expérimentation” pour la levée progressive des restrictions.
“Il nous semble que le pays aurait tout à gagner à mesurer les atouts et les faiblesses des protocoles sanitaires susceptibles d’être retenus en matière d’ouverture des commerces, des lieux de restauration, des sites culturels, sportifs et touristiques”, écrivent ainsi les dix députés et sénateurs du département dans cette lettre en forme d’appel transpartisan, envoyée au président de la République.
Car la force de cette démarche, portée par le socialiste David Habib, le LR Max Brisson, l’élue MoDem Josy Poueytoou ou l’iconoclaste Jean Lassalle, réside sans doute dans le fait qu’elle transcende les couleurs politiques. Tous plaident pour desserrer la vis dès le samedi 1er mai, soit quelques jours avant le 1er “train de réouvertures” promis par Jean Castex pour le milieu du mois.
Des indicateurs locaux encourageants
De fait, la situation sanitaire dans les Pyrénées-Atlantiques est bien meilleure qu’à l’échelle du pays sur le front du Covid-19, comme le font remarquer les causementaires du coin en avançant “le deuxième taux d’incidence le plus faible de France.” Le département fait effectivement office de bon élève, comme vous pouvez le voir sur les données ci-dessous, avec un taux d’incidence à 94 sur sept jours, quand seul le Finistère fait mieux (87) en métropole. Au niveau national, il culmine toujours autour des 320 pour 100.000 habitants.
Mise à jour avec les données du jour pour les tests (20/04). Seules les données des 19-20/4 sont disponibles pour la S16 (cette semaine)https://t.co/oGJiH6e9rUpic.twitter.com/TmY0vw5aJN
— Germain Forestier (@gforestier) April 23, 2021
La situation est, en revanche, toujours tendue à l’échelle de la région. Selon les données compilées par l’Agence régionale de santé en Nouvelle-Aquitaine, le taux d’incidence a encore grimpé de 3% entre le 12 et le 18 avril pour s’établir à 200, bien loin du seuil d’alerte maximale, jadis établi par le gouvernement.
Signe positif? Les autorités sanitaires notent toutefois un infléchissement des courbes au cours de ces derniers jours. Selon l’ARS locale, le taux d’incidence s’est fixé à 187 personnes contaminées pour 100.000 habitants le 20 avril dernier, soit une baisse, encore à confirmer sur la durée, de 13 points en quelques heures.
De quoi convaincre le gouvernement de desserrer la vis plus tôt que prévu dans les Pyrénées-Atlantiques? Le département peut effectivement se targuer d’être désormais en dessous du seuil psychologique du taux d’incidence à 100. L’exécutif, lui, n’exclut rien. Lors de sa conférence de presse jeudi 22 avril, Jean Castex a effectivement annoncé que le déconfinement pourrait se faire de manière “territorialisé”, comme Olivier Véran l’expliquait déjà au Télégramme trois jours plus tôt.
En revanche, le calendrier du gouvernement n’est pas aussi rapide que celui souhaité par les causementaires des Pyrénées-Atlantiques. S’ils poussent pour rouvrir certains lieux de culture ou de loisirs dès le 1er jour de mai, le Premier ministre, lui, n’a pas fixé de date. Il s’est simplement borné à évoquer l’échéance de la “mi-mai.”
“Cette réouverture comme le président de la République l’a indiqué le 31 mars dernier, nous voulons, nous souhaitons, qu’elle puisse commencer autour de la mi-mai. (...) Nous devrons l’organiser de telle sorte quelle se fasse par étape, de manière forcement prudente et progressive”, a-t-il expliqué, en confirmant la possibilité pour le gouvernement d’adopter une stratégie différenciée selon les territoires: “ce qui pourra rouvrir dès la 1ère étape ne pourra se faire que dans des conditions strictes, qui s’assoupliront avec le temps, d’ici le début de l’été, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, le cas échéant, sur une base territorialisée.”
Reste désormais à savoir la date, et les critères sanitaires pour procéder à ce 1er assouplissement. Au-delà des données des contaminations, le gouvernement pourrait notamment regarder avec attention le taux de remplissage des services de réanimation. Dans les Pyrénées-Atlantiques, 46% des lits de réa sont occupés par des malades du Covid, un chiffre qui grimpe à 63% à l’échelle de la région Nouvelle-Aquitaine, bien en deçà de la moyenne globale de saturation en France, qui s’établit à 115%, selon les données compilées par covidtracker.
À voir également sur Le Huffpost: Les annonces de Jean Castex pour le déconfinement de la mi-mai