Découvrez la pop du futur, elle est signée Fabiana Palladino
Pour qui surveillait avec une rigueur monastique, sinon fanatique, les moindres faits et gestes de l’éminence grise de la pop anglaise Jai Paul – depuis son évaporation de la scène UK en 2012 après une sombre histoire de leak d’album –, la...
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Pour qui surveillait avec une rigueur monastique, sinon fanatique, les moindres faits et gestes de l’éminence grise de la pop anglaise Jai Paul – depuis son évaporation de la scène UK en 2012 après une sombre histoire de leak d’album –, la création de son label Paul Institute en 2016 avait de quoi exciter. Entre son frère A. K. Paul et Ruthven, un nom s’était rapidement détaché sur les bancs de cet institut d’un genre nouveau : Fabiana Palladino.
En bon·ne profane, on découvrait alors le travail de la fille de Pino Palladino (ancien bassiste pour D’Angelo ou Nine Inch Nails) et son CV long comme le bras de productrice et multi-instrumentiste aperçue chez Jessie Ware, SBTRKT ou encore Sampha par l’intermédiaire d’un 1er single porteur d’immenses promesses, Mystery. Viendront ensuite, distillés au compte-gouttes, le sublime Shimmer et l’idoine Waiting, qui figure l’attente de six ans séparant les 1ers morceaux de Fabiana Palladino de son rutilant 1er album portant son nom.
Des évidences mélodiques à la production érudite
Rutilant au sens littéral, puisque tout dans la production de ce 1er long format publié chez Paul Institute scintille, miroite, réfléchit, réverbère, dans une tentative d’émuler (avec talent mais à moindre coût) le son de la pop papier glacé à budget illimité des années 1990.
De littéralité, il est d’ailleurs question sur Fabiana Palladino. L’influence prégnante de Janet Jackson (notamment les morceaux d’ouverture Closer et Can You Look in the Mirror?) ? Elle s’en réclame en entrevue. La pop addictive des Spice Girls ? C’étaient ses 1ères amours malgré l’influence de ses parents.
Un exercice de style sidérant de maîtrise qui ne tourne pourtant jamais à vide
En résulte un disque où l’érudition de son travail de productrice le dispute à l’attachante lisibilité de ses intentions. Un exercice de style sidérant de maîtrise qui ne tourne pourtant jamais à vide grâce à ses évidences mélodiques dignes de Kate Bush (une autre influence) ou Prince, mais surtout à cette production qui parvient à subvertir les tropes communs et conservateurs de ce genre d’entreprise rétrofuturiste.
Une qualité partagée par les meilleur·es producteur·rices depuis les années 1990 de Pharrell à Rosalía en passant par Björk et, de manière évidente, Jai Paul, qui comme elle font toujours pencher la balance vers le futur.
Fabiana Palladino (Paul Institute/XL Recordings/Wagram). Sortie le 5 avril.