Découvrez nos 100 meilleurs albums de 2023 (partie 3/4)
Calendrier de l’Avent des Inrocks : pour chacun de nos 50 albums préférés, vous pouvez ouvrir une fenêtre en cliquant sur le nom de l’artiste ou du groupe et ainsi découvrir la critique complète du disque, un entretien ou une story. Bonnes...
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Calendrier de l’Avent des Inrocks : pour chacun de nos 50 albums préférés, vous pouvez ouvrir une fenêtre en cliquant sur le nom de l’artiste ou du groupe et ainsi découvrir la critique complète du disque, un entretien ou une story. Bonnes fêtes de la musique !
50 Isabelle Adjani Adjani, Bande originale
Porté par une avalanche de duos prestigieux (Benjamin Biolay, Étienne Daho, Daniel Darc, etc.), le deuxième album de l’actrice iconique s’écoute comme un film sonore en clair-obscur, avec un prélude, un climax et une fin. Une (Adjani) bande originale sans tubes, mais pas sans audace, tour à tour (ou tout à la fois) intrigante, sinueuse et profonde.
49 Arlo Parks My Soft Machine
En imbriquant son R&B aussi minimal que mélodique et un éventail d’influences rock (Devotion, Purple Phase, Dog Rose) ou trip-hop (Puppy, I’m Sorry), la Britannique Arlo Parks, désormais installée à Los Angeles, évoque les failles, les doutes et les addictions des vingtenaires d’aujourd’hui, submergé·es par un trop-plein d’informations et une solitude inexorable, pour atteindre l’universel.
48 King Krule Space Heavy
L’Anglais Archy Marshall, alias King Krule, offre à son spleen une nouvelle œuvre spacieuse où flotte une poésie vulnérable et qui, grâce à des touches d’électronique enveloppante, des cordes et cuivres en suspension, des guitares aussi brutes que noyées dans la reverb, déploie une masse sonore qui dépasse les cadres en semblant ne jamais subir l’effet de la gravité.
47 Yo La Tengo This Stupid World
L’infatigable formation d’Hoboken propose un questionnement délicat sur l’état du monde et du temps qui passe sur neuf titres envoûtants qui font la part belle aux guitares saturées et maîtrisent l’art du grand écart en nous offrant des douceurs pop comme Aselestine, ou une touchante lettre d’excuse (Apology Letter) déclamée par Ira Kaplan, cofondateur de Yo La Tengo.
46 Gaétan Nonchalant Changement de programme
Le disque de Gaétan Nonchalant, bercé d’un bout à l’autre d’une langueur psychédélique, s’ouvre sur quelques notes de piano agrémentées d’une guitare folkeuse (Les Humains) et dévoile une écriture en apparence simple, poétique, mais d’une redoutable précision quand il s’agit d’épingler les petits travers de nos vies tout en s’avérant capable de nous faire croire que les plages du Nord, c’est la Californie.
45 The Psychotic Monks Pink Colour Surgery
En faisant le choix de l’expérimentation et d’une prise de risques souvent jusqu’au-boutiste, les Parisiens Psychotic Monks plongent la scène noise rock hexagonale dans une transe no wave délicieusement hypnotique, quitte à déstabiliser ses fans de la 1ère heure. Un pas de géant dans la bonne direction, à mille lieues des clichés et des redites.
44 Marina Herlop Nekkuja
La Catalane nous entraîne dans une rêverie pastorale où il n’est plus question de se soucier de la pesanteur du monde et de sa temporalité tant ses mélodies ne sont qu’allégresse, lyrisme, émotions et illuminations mystiques. Ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait que ce quatrième album a avant tout été pensé dans le jardin de Marina Herlop.
43 Lael Neale Star Eaters Delight
On n’aurait pas assez d’une page pour décrire l’exploration de ces miniatures plus complexes qu’il n’y paraît, où un bruissement peut dévier la trajectoire d’une voix multifacette, poignante mais affirmée. De quoi se demander de quel espace-temps vient réellement Lael Neale pour ainsi façonner ses sublimes orchestrations de poche.
42 Chilly Gonzales French Kiss
Sur un album franchement inspiré et entièrement interprété dans “la langue de Baudelaire et Bangalter”, le Canadien Chilly Gonzales paie enfin son tribut à la France, qui l’a tant acclamé depuis les années 2000, avec onze chansons accueillant l’un des plus beaux castings de 2023 : Bonnie Banane, Christine Ott, Teki Latex, Arielle Dombasle, Juliette Armanet et l’improbable Richard Clayderman.
41 Flavien Berger Dans cent ans
Pour clore brillamment sa trilogie temporelle, le chanteur et maître des machines décide encore une fois de ne pas choisir entre electro oblique, musiques savantes et pop moderne, ce qui fait à la fois sa force, sa singularité et sa longévité. De quoi prendre le pari qu’on recausera encore de Flavien Berger dans dix ans. Au moins.
40 Éloi Dernier Orage
“Je n’ai pas voulu m’inscrire dans l’hyperpop ou dans n’importe quel autre genre, ça n’est pas comme ça que je fais de la musique. Dans deux ans, peut-être que je ferai de la country. De la mégacountry !”, nous confiait la jeune Française Éloi à l’occasion de la sortie de Dernier Orage. Inclassable, son 1er album l’est indubitablement, tant par son ambition que par sa radicalité et ses qualités de production.
39 Deena Abdelwahed Jbal Rrsas
Jbal Rrsas, c’est une emblématique montagne, que l’on peut voir au loin depuis Tunis, mais c’est surtout un sommet de textures électroniques fracturées et fondues dans des musiques orientales déstructurées, le tout érigé par la productrice et DJ tunisienne Deena Abdelwahed, qui nous avait déjà impressionné·es avec son remarquable 1er album, Khonnar (2018).
38 Miossec Simplifier
Le Brestois déroule quelques-unes de ses thématiques les plus chères d’une plume aiguisée dans une atmosphère musicale plus dépouillée qu’à l’accoutumée. “Si on n’aime pas une chanson, on n’aimera pas le reste de l’album. C’est un disque compact”, nous avait prévenu Miossec au cœur de l’hiver dernier. Bref, on a aimé.
37 Róisín Murphy Hit Parade
Dès What Not to Do, perle d’electro entêtante où sa voix file le tournis, le ton est donné : Hit Parade sera une exploration psychédélique des tréfonds de la soul music et du funk, twistée par un sens insolent de la pop et par un certain hédonisme baléarique. Le meilleur disque de Róisín Murphy à ce jour.
36 Romy Mid Air
“J’avais envie d’explorer de nouvelles pistes, de casser les codes, de sortir de ma zone de confort et d’embrasser la dance music dans ce qu’elle a de plus libérateur.” Voici dans quel état d’esprit Romy a abordé, après Jamie XX et Oliver Sim, ses camarades au sein de The XX, sa propre aventure solo. En résulte un 1er album qui sent le club, l’euphorie et la fierté queer.
35 Rainy Miller & Space Afrika A Grisaille Wedding
En onze morceaux incroyablement planants, l’association des Mancuniens Rainy Miller & Space Afrika provoque de belles émotions contemporaines sous-tendues par une envie commune de se frotter à l’ambient, de triturer la pop, d’être à l’avant-garde sans être élitiste. Avec pour complices d’autres esthètes du son et de la création musicale actuelle (Iceboy Violet, la fascinante Mica Levi, l’auteur-compositeur Coby Sey).
34 James Blake Playing Robots into Heaven
Plus prolifique que jamais, l’artiste anglais orchestre un retour à la dance aussi euphorisante que plombante (comme chez Burial) sur lequel on a rarement entendu James Blake s’amuser autant, multipliant, découpant, tordant sa voix frêle, compilant compulsivement les samples dans un patchwork sidérant pour bâtir un disque aussi précieux qu’inattendu.
33 Slowdive Everything Is Alive
“On se comporte émotionnellement comme des ados dysfonctionnels. Ensemble, nous sommes toujours des inadaptés” : ainsi Rachel Goswell (chanteuse-compositrice-guitariste) voit-elle Slowdive en 2023. Six ans après un retour inespéré, la formation culte de Reading retrouve la brume du shoegaze pour développer avec élégance une nouvelle trame introspective nimbée de mélancolie intemporelle.
32 The Lemon Twigs Everything Harmony
Anticiper l’avenir en citant le meilleur du passé : tel est le don des surdoués frères D’Addario, soit The Lemon Twigs. Qui signent ici un classique instantané où se côtoient ballades pop-folk sixties et soft rock seventies. Everything Harmony multiplie ainsi les prouesses mélodiques et les variations harmoniques pour nous coller un sourire béat sur le visage.
31 James Ellis Ford The Hum
Moitié du duo Simian Mobile Disco, producteur ultra-sollicité (The Ballad of Darren pour Blur ou Memento Mori de Depeche Mode en 2023), l’hyperactif musicien anglais James Ellis Ford dévoile son propre univers pour offrir une magistrale échappée solitaire, orientée vers une pop très libre pimentée d’electronica, d’ambient ou de jazz, voire même de jazz-funk (sur Caterpillar, le morceau le plus groovy).
30 Stéphane Milochevitch La Bonne Aventure
Stéphane Milochevitch, génie bohémien derrière le duo Thousand (en compagnie de la cruciale Emma Broughton, partie donner de la voix ailleurs sous l’alias Blumi), poursuit sa cavale pop, littéraire et sensuelle dans un album voyageur où il est question de la route des Saintes-Maries-de-la-Mer, de flirt à la frontière ou du franchissement d’un pont naturel.
29 Eartheater Powders
Des chansons au charme étrange, riches en mystères, en harmonies célestes et en mélodies passant sans préavis d’une instrumentation foisonnante à des intentions plus épurées et pourtant capables de charrier mille et un fantasmes. Mention spéciale à Salt of the Heart (H2ome), où toute la beauté d’Eartheater se traduit en une guitare caressante, d’une délicatesse et d’une retenue délicieusement désuètes.
28 Yves Tumor Praise a Lord Who Chews but Which Does Not Consume; (or Simply, Hot between Worlds)
Aussi secret qu’il puisse paraître, l’Américain Yves Tumor se livre corps et âme avec un cinquième album toujours plus saisissant sur lequel il reste fidèle à sa réputation iconoclaste se lançant dans une folle épopée pleine de sueur, tension, désir, frustration, heurts sentimentaux et relations toxiques qui ne cessent de se dresser sur son chemin.
27 Charif Megarbane Marzipan
“Passer du temps tout seul ne m’a jamais dérangé. C’est encore aujourd’hui un grand plaisir.” Connu sous différents sobriquets, Charif Megarbane, musicien libanais prolifique, sort sous son propre nom un album instrumental en forme de cartographie d’une Méditerranée idéale où sont convoqués Farfisa, sitar électrique, Mellotron, guitare. Un condensé de références à la musique de librairie et aux BO seventies.
26 Helena Deland Goodnight Summerland
Marquée par le deuil, la Québécoise Helena Deland coupe l’électricité et nous emmène dans un périple contemplatif émouvant à la lisière des grandes forêts du nord de l’Amérique. Quant à sa voix, elle est le point d’équilibre de tout : une lueur dans la brume du matin, un phare dans la nuit mouvementée.