Départementales à Grasse: une candidate communiste porte plainte contre un candidat RN pour "violences volontaires"

ÉLECTIONS - C’est un scrutin qui commence mal. Le parti communiste a fait savoir, ce samedi 19 juin veille du 1er tour des élections régionales et départementales, que l’une de leurs candidates dans les Alpes-Maritimes a été agressée dans la...

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Marie-Chantal Guzman, candidate communiste aux départementales dans les Alpes-Maritimes

ÉLECTIONS - C’est un scrutin qui commence mal. Le parti communiste a fait savoir, ce samedi 19 juin veille du 1er tour des élections régionales et départementales, que l’une de leurs candidates dans les Alpes-Maritimes a été agressée dans la nuit de vendredi à samedi alors qu’elle collait des affiches.

“La candidate communiste du canton de Grasse I, Marie-Chantal Guzman a été agressée alors qu’elle collait ses dernières affiches de campagne”, peut-on lire dans le communiqué publié sur la page Facebook du parti samedi 19 juin, dans la matinée.

 

Le parti donne le nom de l’auteur présumé, Jean-Claude Geay, candidat du Rassemblement national dans le même canton. “Jean-Claude Geay, l’a brutalement prise à partie. Il lui a porté un violent coup à la tête et s’en est pris à son véhicule. ‘Sale communiste de merde’ et autres injures sexistes ont été proférées par le candidat de l’extrême droite”, assure le parti communiste.

“Agression politique et sexiste”

“Il nous a vus coller des affiches vers minuit 30, il a traversé la rue, m’a tordu le poignet. Il m’a bloquée sous son bras, a pris mon pinceau plein de colle et me l’a mis à plusieurs reprises sur la figure”, témoigne Marie-Chantal Guzman pour Le HuffPost, après avoir été examinée par un médecin légiste. Elle a porté plainte pour “violences volontaires”.

Selon la candidate de 51 ans, mère de deux enfants, l’homme l’aurait également insultée au cri de “salope”’ et “sale communiste de merde”. Elle se réserve le droit de porter plainte pour injure sexiste.

“C’est une agression politique et sexiste. Il s’en est pris à moi parce que je suis une femme. On était trois, la seule différence avec les deux autres candidats qui étaient avec moi, c’est que je suis une femme”, développe Marie-Chantal Guzman. “C’est un gros choc. En trente ans de politique, jamais personne n’est jamais venu nous taper dessus. Ça va aller jusqu’où l’escalade?”, interroge-t-elle. “Le 1er vote de ma fille de 18 ans c’est dimanche, quels citoyens on forme quand sa mère rentre à 5h du matin après s’être fait taper dessus?”, ajoute-t-elle, visiblement émue.

Il y a eu échanges d’injures, c’est vrai, et puis une petite bousculadeJean-Claude Geay, candidat du RN aux départementales à Grasse (Alpes-Maritimes)

Le candidat du RN, contacté par Nice Matin, ne dément pas la prise à partie mais cause d’“une petite bousculade”. “Il y a eu échanges d’injures, c’est vrai, et puis une petite bousculade. J’ai vu cette femme venir vers moi de manière menaçante et je l’ai simplement repoussée avec un pinceau de colle au niveau du visage. J’ai ensuite jeté le pinceau sur la voiture, ce que je regrette”, explique-t-il à nos confrères.

“Il était 1 heure du matin quand nous avons vu qu’ils collaient encore des affiches. Nous sommes allés les voir pour leur dire que c’était illégal. La campagne étant terminée depuis minuit”, ajoute Jean-Claude Geay qui a déposé une main courante au commissariat de Grasse, selon nos confrères. “Nous avons pris des photos et nous nous réservons le droit au sein du parti du Rassemblement national, de porter plainte contre ce collage d’affiche illégal”, a ajouté le candidat auprès du quotidien niçois. “Qu’ils le fassent et qu’ils lisent le code électoral, ça leur fera du bien”, a simplement commenté Marie-Chantal Guzman.

Après la gifle contre le président Macron assortie du cri guerrier royaliste “Montjoie, Saint-Denis” et la vidéo du youtubeur d’extrême droite Papacito à l’encontre de “militants gauchistes” qui a déclenché l’ouverture d’une enquête pour “provocation au meurtre”, les violences physiques et verbales venues de la droite radicale se sont multipliées ces dernières semaines. Cet exemple, à la veille d’un scrutin local, en étant l’ultime illustration.

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