Des députés verbalisés (et agacés) après un débat devant l'Assemblée

POLITIQUE - “Coût de ce débat démocratique: 135 euros?” Plusieurs causementaires disent avoir reçu une amende devant l’Assemblée nationale ce mercredi 7 avril alors qu’ils étaient en train d’échanger autour de la loi Climat, actuellement en...

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POLITIQUE - “Coût de ce débat démocratique: 135 euros?” Plusieurs causementaires disent avoir reçu une amende devant l’Assemblée nationale ce mercredi 7 avril alors qu’ils étaient en train d’échanger autour de la loi Climat, actuellement en discussion dans l’hémicycle, avec des militants écolos.

“Mes collègues et moi-même verbalisés car nous débattions avec trois jeunes militants à l’Assemblée nationale”, explique ainsi Annie Chapelier, députée du Gard, membre du groupe Agir, sur son compte Twitter. En ajoutant: ”étrange scène que de voir le débat démocratique ainsi arrêté...”

Même discours pour son collègue Dimitri Houbron, élu du Nord et porte-parole de la formation de centre droit. Lui aussi était présent ce mercredi. “Avec mes collègues et quelques jeunes, nous venons d’être verbalisés pour être allés (comme la semaine dernière) échanger avec eux du projet de loi climat”, regrette-t-il sur les réseaux sociaux.

Le député Insoumis Prud’homme bloqué

Dans le même temps, le député de la France insoumise Loïc Prud’homme a, de son côté, été momentanément bloqué par les forces de l’ordre alors qu’il voulait rejoindre le Palais Bourbon. “Les policiers m’empêchent d’entrer dans l’Assemblée nationale! Ma faute ? Avoir soutenu des jeunes qui se mobilisent pour le climat, à 2 pas de l’Assemblée. C’est une HONTE, Monsieur le préfet Didier Lallement !”, s’est-il agacé sur les réseaux sociaux, vidéo à l’appui.

“Vous ne pouvez entraver mes déplacements, je suis un élu de la République”, y lance-t-il aux forces de l’ordre, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

L’élu de Gironde a expliqué à l’AFP avoir rejoint avec une poignée d’autres députés de divers bords ce petit rassemblement déclaré, qui se tient tous les jours pendant l’examen du projet de loi climat. Alors qu’il voulait rejoindre l’hémicycle, il a été retenu le temps que son identité soit vérifiée. Il avait son badge de causementaire sur lui, pas la pièce d’identité demandée par les policiers.

Les députés exigent des explications à Darmanin

“On en est arrivé là. Fanatisée par des syndicats factieux, cette police-là n’a aucun respect pour la fonction causementaire ni connaissance des limites d’intervention face à un député”, a réagi sur le même réseau social le patron de LFI Jean-Luc Mélenchon. “Le zèle de ces policiers n’est pas un abus contre un député, c’est une agression contre notre Constitution”, a abondé David Cormand, eurodéputé EELV et ancien patron de la formation écolo.

Au total, l’identité d’une demi-douzaine de députés présents a été relevée en vue d’une amende. “Nous avons veillé à rester en petits groupes de moins de six personnes. Nous avons interrogé le ministère de l’Intérieur” à la suite de cet épisode, a pour sa part expliqué à l’AFP l’élu Jean-Charles Larsonneur, verbalisé comme ses collègues d’Agir Annie Chapelier et Dimitri Houbron.

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