Des livreurs se révoltent contre le mépris et les violences
MANIFESTATION - ”Ça suffit sale noir”, “sale mec faible monte ma commande, tu es payé pour ça”. Insultes parfois racistes, agressions et mépris quasi quotidien... Voilà ce que sont venus dénoncer les livreurs ayant répondu à l’appel à manifester...
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MANIFESTATION - ”Ça suffit sale noir”, “sale mec faible monte ma commande, tu es payé pour ça”. Insultes parfois racistes, agressions et mépris quasi quotidien... Voilà ce que sont venus dénoncer les livreurs ayant répondu à l’appel à manifester du Collectif des Livreurs autonomes des Plateformes (CLAP) ce vendredi 18 juin, à Paris sur la Place de la République.
“On n’est pas sur des revendications de droit du travail mais de Droit de l’Homme”, résume Jérôme Pimot, organisateur et porte-parole du CLAP. Ces dernières semaines, plusieurs livreurs ont été malmenés. Les images de l’agression à caractère raciste d’un livreur survenue fin mai à Cergy ont choqué. Les livreurs souhaitent dénoncer leurs conditions de travail, la relation avec les clients mais aussi les restaurateurs.
“Parfois on a des remarques comme quoi nous ne sommes pas en Afrique ici”, explique Jessie Harry , livreur Deliveroo. “Les restaurateurs nous demandent d’attendre dehors même quand il pleut, ils nous traitent comme de la merde”. Des comportements et gestes méprisants venant aussi des clients. Un autre livreur détaille ses conditions de travail: “Les personnes nous disent qu’elles ont payé pour être livrées devant leur porte. Pour une commande de trois euros, on monte sept étages sans ascenseur.”
Le système des plateformes de livraison permet aux clients et aux restaurants, s’ils sont mécontents d’un service, de signaler les livreurs. Leur compte se retrouvant ainsi désactivé, les livreurs se retrouvent sans activité. Ils demandent aux plateformes un dialogue plus transparent et surtout une consultation des travailleurs. Le Collectif des Livreurs autonomes des Plateformes prévoit déjà un nouveau rassemblement le 18 juillet prochain.
En marge du rassemblement, la CGT a annoncé dans un communiqué la création d’un syndicat des “entreprises de livraisons des deux roues de Paris” samedi 26 juin.
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