Des migrants accusent des gendarmes français de les avoir refoulés en Italie à coups de feu
JUSTICE - Des migrants afghans ont accusé ce samedi 27 mars des gendarmes français de les avoir refoulés vers l’Italie en tirant des coups de feu pour les effrayer, des allégations examinées par un magistrat italien, mais démenties par la gendarmerie.Le...
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JUSTICE - Des migrants afghans ont accusé ce samedi 27 mars des gendarmes français de les avoir refoulés vers l’Italie en tirant des coups de feu pour les effrayer, des allégations examinées par un magistrat italien, mais démenties par la gendarmerie.
Le parquet spécialisé dans la protection des mineurs à Turin (nord-ouest) a été saisi après l’hospitalisation d’une jeune Afghane de 11 ans en état de choc, selon l’agence Ansa.
Sa mère a affirmé aux enquêteurs que jeudi son mari, sa fille et elle-même avaient quitté un hébergement provisoire dans lequel ils avaient été recueillis après l’évacuation en début de semaine d’un squat à Oulx, commune du Piémont limitrophe du département français des Hautes-Alpes.
“Nous étions sur un sentier quand des policiers français sont arrivés. Ils se sont approchés et ont crié de nous arrêter. Et j’ai entendu des coups de feu”, a raconté la mère de la fillette aux bénévoles de la Croix-Rouge qui l’ont transportée à l’hôpital de Turin. Toujours selon elle, la fillette aurait d’abord été hospitalisée à Briançon, en France, ce qui n’a pu être confirmé. Elle a quitté l’hôpital turinois et va mieux, ont précisé des sources médicales à Ansa.
La gendarmerie dément le moindre tir
Sa mère a expliqué que les coups de feu qu’elle affirme avoir entendus ont ravivé le traumatisme de sa fille, blessée à la tête à l’âge de sept ans par l’explosion d’une bombe en Afghanistan.
Interrogée par l’AFP, la gendarmerie française a démenti le moindre tir en indiquant que “la rumeur” avait mis en cause, localement, des gendarmes mobiles participant à la Lutte contre l’immigration irrégulière et clandestine (Liic).
“Toutes les vérifications ont été faites, l’armement, les munitions ont été vérifiés et rien ne vient corroborer ces accusations”, a déclaré une porte-parole du service de communication des armées (Sirpa). Le leader de la Lega (extrême droite), Matteo Salvini, s’est fait écho samedi de l’affaire.
“La France refoule des migrants à Claviere [ville frontalière] et une Afghane de 13 ans [sic] est même hospitalisée à Turin. Puisque nous sommes tous Européens, je me demande pourquoi l’Italie serait seule à devoir accueillir” les migrants, a-t-il écrit dans un communiqué.
“Le ministre français de l’Intérieur [Gérald Darmanin] était à Rome il y a quelques jours: et maintenant la gendarmerie est accusée d’avoir tiré des coups de feu”, a-t-il ajouté.
L’Italie est la principale porte d’entrée des migrants traversant la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune au départ de la Tunisie ou de la Libye. Selon le quotidien Il Corriere della Sera en revanche, les migrants expulsés mardi du squat d’Oulx étaient arrivés en Italie par les Balkans.
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