Des parquets aux bureaux, le quotidien de Sania Abid
Basketteuse au CES Tours, Sania Abid, 26 ans, a aussi géré cette saison ses études en communication et une mission chez Z Sport, sponsor de son club. Désormais, un nouvel horizon l’attend. « C’est vrai, j’ai un rythme assez soutenu », assure...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
Basketteuse au CES Tours, Sania Abid, 26 ans, a aussi géré cette saison ses études en communication et une mission chez Z Sport, sponsor de son club. Désormais, un nouvel horizon l’attend.
« C’est vrai, j’ai un rythme assez soutenu », assure Sania Abid, tout sourire. Joueuse phare du CES Tours, club tourangeau de Nationale 2, l’ailière de 26 ans a fait la navette entre sa mission sur les parquets et un poste en alternance dans le cadre de ses études en communication. Sania Abid est cheffe de projet digital chez Z Sport, sponsor de son club qui commercialise des sous-vêtements à destination des sportives. « Je m’occupe de la création, de la publication et de l’analyse des contenus sur les réseaux sociaux. Quand je ne travaille pas, je suis ma formation à distance. Mon école est à Paris mais nos cours sont en distanciel. » Trois à quatre fois par semaine, à côté de son job, Sania a poursuivi cette saison ses entraînements au plus grand club omnisports de Tours. L’objectif : préparer les matchs du championnat.
Après avoir testé la natation et le sprint, Sania Abid a six ans quand elle commence le basket. Au fur et à mesure, l’ailière a gravi les marches dans son club, jusqu’à rejoindre des équipes élites minimes et cadettes de la formation voisine de Monts. « Je suis restée là-bas quelques années, car le CES n’avait pas ces équipes. » Puis, l’année de son bac, en 2013, Tours l’a fait revenir. « Le club ambitionnait de monter en Nationale 3. » Six ans plus tard, l’équipe 1ère féminine accède de nouveau à la Nationale 2. Sania, elle, s’épanouit sur les parquets. « Mon sport m’a rendue déterminée, combattante et m’a appris à ne rien lâcher au quotidien. Je me suis aussi fait des amies de longue date. » Un exemple ? Emma Héron, sa coéquipière depuis cinq saisons. « Sania a souvent été capitaine et elle se donne à fond dans ce qu’elle fait, assure la meneuse. Elle rassemble les joueuses et est toujours présente pour ses coéquipières. »
« Les sportives ont toujours été moins reconnues »
Mais après une saison où plusieurs coéquipières ont quitté le navire, la joueuse amatrice annonce que celle-ci sera la dernière. « Un Covid long m’a fait rater les matchs de janvier à mars 2022. J’ai aussi un poste de contact et j’ai développé des tendinites, des entorses. Bref, j’ai de plus en plus de mal à me remettre des matchs pour aller au travail. » Un autre regret de Sania, c’est d’avoir parfois dû « rater des évènements familiaux ou amicaux » pour le basket. Et quand on cause de la motivation qui s’étiole, Sania aborde le manque de visibilité du sport au féminin. « Il n’y a pas assez d’aides, les sportives ont toujours été moins reconnues. Et je pense que mon club subit autant cette situation que nous. »
Aujourd’hui, place donc à la vie professionnelle. Après une fac de droit, de langues étrangères, et une école de commerce, Sania boucle son master en alternance en communication à l’EFAP Paris. « Z Sport est une entreprise plus petite que mes précédentes. Je découvre beaucoup de tâches. En plus, je suis bien encadrée. » Pour assurer sa mission, sa connaissance du sport reste l’un de ses principaux atouts. « Ça m’est utile quand je fais des focus sur la prévention contre le rebond de la poitrine. C’est quelque chose que je vis. »
Pour la responsable communication de la filiale sportive de Medical Z, Leyla Pekdemir, l’ailière marque déjà bien des points. « Sania a tout de suite été opérationnelle. Elle est aussi très consciencieuse et elle a de bonnes idées. Je pense que le basket lui a procuré cet esprit d’équipe, cette persévérance… » Très collective pendant toute sa carrière, Sania Abid a aujourd’hui hâte de pratiquer seule. « J’ai besoin de me retrouver. Je pense me mettre à la course à pied, mais peut-être aussi la boxe… Maintenant que je vais avoir plus de temps, je compte bien tester d’autres choses. C’est une nouvelle vie qui commence ! »
L’article Des parquets aux bureaux, le quotidien de Sania Abid via @ Les Sportives.