Dîner clandestin: Pierre-Jean Chalençon évoque un "poisson d'avril"

DÎNERS CLANDESTINS - Après avoir d’abord reconnu être l’organisateur d’une soirée au palais Vivienne au motif que “on est encore en démocratie, on fait ce qu’on veut”, puis avoir nié que des ministres y aient pris part, Pierre-Jean Chalençon...

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Au micro de BFMTV, Pierre-Jean Chalençon a plaidé le

DÎNERS CLANDESTINS - Après avoir d’abord reconnu être l’organisateur d’une soirée au palais Vivienne au motif que “on est encore en démocratie, on fait ce qu’on veut”, puis avoir nié que des ministres y aient pris part, Pierre-Jean Chalençon abat une nouvelle carte ce mardi 6 avril. Selon le collectionneur, la polémique des restaurants clandestins tient en réalité à l’incompréhension générale d’une “grosse blague” qu’il voulait faire. “C’était un immense poisson d’avril qui a marché”, a-t-il déclaré sur BFMTV. 

“Depuis quelques jours, c’est calomnies, calomnies, calomnies...”, a assuré ce mardi le spécialiste de Napoléon 1er, affirmant qu’il “n’organise pas de dîners, pas de soirée, pas de fiesta, absolument rien du tout” dans ce lieu du IIe arrondissement de Paris. 

À l’entendre, il a simplement voulu, jeudi 1er avril, faire une plaisanterie. “Organiser un dîner à 17h30 pour des convives, c’est totalement surréaliste”, se gausse-t-il au micro de la chaîne d’informations, alors qu’une enquête a été ouverte par le procureur de la République de Paris après la diffusion d’un reportage accablant de M6 dans lequel il reconnaissait organiser des soirées (de manière anonyme dans le JT avant de tomber le masque sur C8).

“C’est le plus gros poisson d’avril de ces 10, 15, 20 dernières années. Si les gens n’ont pas d’humour, ils n’ont rien compris du tout”, lance-t-il donc ce mardi 6 avril sur M6. “C’était un immense poisson d’avril qui a marché. Je ne pensais pas qu’il marcherait à ce point là.”

L’argument d’une mise en scène 

Et d’expliquer que s’il y avait effectivement des gens au palais Vivienne le 1er avril (après avoir débuté ses explications en parlant de “six, huit” personnes, il termine par concéder “douze ou quinze” quand M6 parlait d’une quarantaine), c’est uniquement parce qu’il proposait une “soirée zéro”, comprendre un pilote, un test de futures réceptions autour de la personne de Napoléon et de ses collections personnelles.

Des opérations qui seront proposées à des entreprises et à des particuliers, affirme encore Pierre-Jean Chalençon, mais dont la version d’essai n’a rien à voir avec un véritable dîner. D’ailleurs, promet-il, s’il semblait y avoir du monde et des assiettes remplies, c’était uniquement parce que quelques échantillons avaient été préparés pour que les photographes puissent prendre des clichés qui figureront sur de futures brochures promotionnelles. “Quand on fait des photos (publicitaires, ndlr), on fait la même chose que s’il y avait une vraie soirée. Mais il n’y avait absolument rien à manger dans 80% des assiettes. C’était pour montrer le palais.” Quant à la présence du chef Christophe Leroy, il assure que cela contribuait à rendre la mise en scène plus proche de la réalité. 

C’est ainsi qu’il clame haut et fort: “J’ai été piégé par une chaîne de télévision, ou plutôt une rédaction. Il y a eu violation de domicile, on me harcèle au téléphone, on m’enregistre sans me prévenir”, s’agace-t-il. “Ces gens-là se sont introduits chez moi, ont entrecoupé des images...”, poursuit le collectionneur, alternant entre des phrases où il dit n’avoir pas regardé le reportage et d’autres où il est persuadé que les images ont été volées au cours de réceptions antérieures et tout à fait légales. “C’est quand même hallucinant! Dans quel pays vivons-nous cher ami... C’était de l’humour!” 

“On n’est pas en dictature merde!”

Vient alors la question de la présence de ministres, évoquée dans une entrevue en février et réitérée dans le reportage de M6. Et là encore, Pierre-Jean Chalençon a une réponse: c’est sous le coup de la colère suscitée par les questions de la presse qu’il a fini par grossir le trait de manière caricaturale. “Tout le monde sait que j’ai beaucoup d’humour. Vous pensez qu’ils n’ont que ça à foutre les ministres?”, demande-t-il, prenant Bruce Toussaint à témoin sur BFMTV.

Il ajoute qu’il a bel et bien invité, par le biais d’un ami, Gabriel Attal à venir manger au palais Vivienne. “Mais quand il n’y aura plus de confinement bien sûr”, jure-t-il, quelques heures après une entrevue de Marlène Schiappa sur Franceinfo au cours de laquelle elle a confirmé que le porte-parole du gouvernement a bien été invité à un dîner. 

Tout cela avant d’en revenir à un argumentaire plus trivial: “On est quand même en liberté, en démocratie, enfin, je pense. On peut encore inviter des gens, non? Et de toute façon, je n’ai plus de cuisine”, lance par exemple Pierre-Jean Chalençon. “Et de toute façon, il faut bien continuer à vivre.” Quant à savoir où en est l’enquête ouverte par le parquet de Paris, le collectionneur dit qu’il n’a pas encore été entendu. “Mais je pense que la police, la juridiction ont d’autres choses à faire que de s’occuper de Pierre-Jean Chalençon.” 

Il conclut, dans un résumé de ces vingt minutes au mieux laborieuses, au pire carrément grotesques: “C’était une grosse blague d’humour, ça a été orchestré par une rédaction, c’est une honte. Moi j’ai fait un gros poisson d’avril, c’était une blague. On n’est pas en dictature merde! C’est une tempête dans un verre d’eau.” 

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