Discours de Macron: les courbes et cartes du Covid en France pour se repérer

SCIENCE - Il avait choisi de ne pas prendre la parole fin janvier, il y est aujourd’hui contraint par les courbes de l’épidémie de Covid-19. Emmanuel Macron va prononcer ce mercredi 31 mars un discours télévisé sur la situation sanitaire en...

Discours de Macron: les courbes et cartes du Covid en France pour se repérer

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SCIENCE - Il avait choisi de ne pas prendre la parole fin janvier, il y est aujourd’hui contraint par les courbes de l’épidémie de Covid-19. Emmanuel Macron va prononcer ce mercredi 31 mars un discours télévisé sur la situation sanitaire en France, le 1er depuis le 24 novembre.

La teneur des restrictions n’est pas encore connue, alors qu’un 55e Conseil de défense sanitaire s’est tenu quelques heures avant l’allocution du président. La fermeture des écoles, solution de “dernier recours” pour le gouvernement, est l’une des pistes les plus commentées, tout comme un véritable confinement strict, comme celui mis en place en mars 2020. L’autre inconnue, c’est la territorialisation de ces mesures, alors que tous les départements ne sont pas touchés de la même manière par le virus et ses variants. 

Pour autant, l’évolution de l’épidémie de Covid-19 est inquiétante dans la quasi-totalité de la France métropolitaine aujourd’hui. Le HuffPost vous propose de faire le point sur la situation sanitaire en cartes et en courbes pour mieux comprendre les futures annonces d’Emmanuel Macron.

Les courbes globales du Covid-19 en France 

Voici une description des principaux indicateurs suivis:

  • Taux d’incidence: c’est le nombre de cas détectés pour 100.000 habitants. Il est très utile, car il donne un état des lieux de l’épidémie en quasi-temps réel (quelques jours de décalage pour l’apparition des symptômes, voire avant leur apparition pour les cas contacts). Mais il est dépendant des capacités de dépistage.
  • Taux de positivité: c’est le nombre de tests positifs par rapport aux tests totaux effectués. Il permet de “contrôler” le taux d’incidence. S’il y a beaucoup de cas dans un territoire (taux d’incidence), mais que cela est uniquement dû à un dépistage très développé, le taux de positivité sera faible. À l’inverse, s’il augmente, cela veut dire qu’une part plus importante des gens testés sont positifs, mais surtout que les personnes contaminées qui ne sont pas testées, qui passent entre les mailles du filet, sont potentiellement plus nombreuses.
  • Taux d’occupation des lits de réanimation par des patients Covid-19: C’est un chiffre scruté, car il permet de savoir si les hôpitaux sont capables de gérer l’afflux de patients. Il est très utile, car il y a peu de risque de biais: il ne dépend pas du dépistage et les occupations de lits sont bien remontées aux autorités. Son désavantage: il y a un délai important entre la contamination et le passage en réanimation, d’environ deux à trois semaines. 
  • Entrées en réanimation et nouvelles hospitalisations: moyenne lissée sur 7 jours des personnes entrant à l’hôpital
  • Décès à l’hôpital: Comme les réanimations, c’est un indicateur plutôt fiable, mais avec un délai important.
  • R effectif: cet indicateur représente le “taux de reproduction du virus” réel, c’est-à-dire le nombre de personnes infectées par un cas contagieux. Il est calculé par des épidémiologistes et a lui aussi un délai important.

Ce second graphique à l’échelle nationale représente la croissance ou la décroissance des trois indicateurs principaux: l’incidence, le nombre de personnes hospitalisées et les lits de réanimations occupés. Le pourcentage indique l’évolution par rapport à la situation 7 jours avant.

On voit bien ici que les trois indicateurs sont à la hausse nationalement et que l’inversion des courbes n’est pas pour tout de suite.

Si la situation globale n’est pas bonne, il faut également rappeler que tous les territoires n’en sont pas au même point, loin de là. 26 départements dépassent le seuil de 400 d’incidence, dont 7 qui ne sont pas concernés par les dernières “mesures de freinage” les plus restrictives. Si l’on regarde le second seuil “d’alerte maximale”  à 250 d’incidence, il faut rajouter 35 départements.

Certes, un petit pic semble apparaître à Paris et un très, très léger freinage se fait sentir sur l’incidence dans les 19 départements sous restriction. Mais ces tendances doivent se confirmer au long court, car les fluctuations sont fréquentes. Si l’on regarde l’évolution sur 7 jours de ce taux d’incidence, il n’a baissé que dans 6 départements, dont deux ultra-marins (Mayotte et La Réunion). 

Pour mieux vous rendre compte de l’évolution de l’épidémie de Covid-19 au niveau de votre département, voici plusieurs cartes et courbes réalisées par Le HuffPost.

Cartes du taux d’incidence par département

Les deux cartes ci-dessous permettent de résumer la situation du dépistage dans chaque département. La 1ère est coloriée en fonction du taux d’incidence actuel. La seconde est coloriée en fonction de l’évolution de ce taux sur 7 jours.

Pour des raisons techniques, les territoires ultra-marins ne peuvent être affichés, mais sont tous disponibles dans nos graphiques plus bas.

Cartes des hospitalisations et réanimations

Les deux cartes ci-dessous sont similaires, mais se concentrent sur les indicateurs hospitaliers liés au Covid-19. La 1ère carte est coloriée en fonction du taux d’occupation des services de réanimation. 100% correspond au nombre de lit maximal théorique, sans compter les nouveaux lits créés depuis le début de la crise sanitaire. La seconde carte montre l’évolution du nombre de personnes en réanimation sur une semaine.

Incidence, positivité, hospitalisations et réanimations par département

Il peut également être utile de regarder en détail l’évolution des courbes des différents indicateurs. Parmi les départements où l’incidence et son évolution sont alarmantes, on note notamment le Gard, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-de-Haute-Provence, le Doubs ou encore les Hautes-Alpes, où le taux d’incidence est supérieur à 400 et où la hausse sur une semaine dépasse les 30%. À noter également que dans les Alpes maritimes, où l’épidémie refluait depuis la mi-février, l’incidence repart à la hausse ces derniers jours.

Vous pouvez accéder à tous ces chiffres en tapant le nom de votre département sur un des deux graphiques suivants et de choisir l’indicateur à observer. Vous pouvez comparer jusqu’à 5 départements.

Ce dernier graphique permet lui de regarder l’évolution, en pourcentage, de ces indicateurs par département. Si la courbe est au-dessus de la ligne rouge horizontale, l’épidémie est en croissance sur les 7 derniers jours, sinon elle décroît.

À voir également sur Le HuffPost: comment contrôler une épidémie, mode d’emploi