Disparitions d'enfants : vérifications, rapidité, reporters… dans les coulisses de BFMTV

Face aux disparitions d'enfants qui surviennent au quotidien, les médias tentent de mener l'enquête et de découvrir la vérité en parallèle de la police. Entre vérifications, rapidité, reporters, voici les coulisses de la chaîne BFMTV.Chaîne...

Disparitions d'enfants : vérifications, rapidité, reporters… dans les coulisses de BFMTV

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Face aux disparitions d'enfants qui surviennent au quotidien, les médias tentent de mener l'enquête et de découvrir la vérité en parallèle de la police. Entre vérifications, rapidité, reporters, voici les coulisses de la chaîne BFMTV.

Chaîne d'information très importante, BFMTV a su se faire une place au sein des plus grands. Très investi, le média couvre régulièrement les faits divers qui se déroulent en France. Ces derniers temps, les reporters se sont surtout intéressés aux disparitions d'enfants. Entre Émile, Lina ou encore Lucia, la chaîne est sur le coup, et elle a accepté de nous ouvrir les portes de ses coulisses. Lorsqu'une disparition est annoncée, les équipes du média se doivent de faire preuve de rapidité. Pour l'affaire du petit Émile disparu depuis le 8 juillet 2023 dans le hameau du Haut-Vernet, en Alpes-de-Haute-Provence, c'est l'équipe télé qui venait de BFM DICI, antenne locale des Alpes du Sud qui fut la 1ère sur les lieux de l'enquête. « Ce jour-la, je reçois un mail de l'équipe DICI nous alertant. Ils ont un reporter en route et ça nous permettra de proposer en national le 1er duplex depuis le Haut-Vernet », explique Alexandra Gonzalez, la cheffe adjointe du service police-justice de BFMTV.

« L'info initiale peut venir d'une source exclusive, mais aussi d'un appel publié sur les réseaux sociaux par des gendarmes, d'un filet dans la presse locale. Notre travail comment par un gros boulot de vérifications », explique l'une des journalistes. Et c'est un travail rapide que doit effectuer l'équipe. « Quand j'ai une info police-justice vérifiée, je dois l'écrire dans un mail envoyé en interne à 300 personnes. Et dans la minute qui suit, elle passe en bandeau télé et est reprise en boucle sur nos réseaux sociaux. Donc chaque mot est ultra pesé », nous précise Alexandra Gonzalez. Mais cette étape n'est que la 1ère puisqu'elle est suivie d'une évaluation.

Disparition d'enfants : BFMTV nous ouvre les portes de ses coulisses

Afin de déterminer si l'affaire a du potentiel, et savoir s'il faut envoyer une équipe sur le terrain, la rédactrice en chef doit décortiquer les faits. Pour le cas de l'affaire Lina, la décision a été rapide, car les équipes ont rapidement compris qu'il ne s'agissait pas d'une fugue. « Nos sources nous disaient qu'elle n'avait pas le profil d'une fugueuse, qu'elle avait disparu sur un chemin peu fréquenté, que son portable avait cessé d'émettre, on a trouvé ça suffisamment inquiétant pour développer l'affaire en "deuxième rideau", comme on dit dans notre jargon, c'est-à-dire avec des reporters sur le terrain », a détaillé Alexandra Gonzalez.

Le reporter qui se rend sur place à une mission importante : partager le plus d'information en continu. Afin que les médias puissent couvrir constamment l'affaire, il se doit de fournir tout ce qui est en rapport avec l'enquête : entrevues des proches, témoignages, point sur l'enquête, duplex organisé lors des battues. Au début de la disparition de Lina, sa mère a eu besoin de s'épancher et s'est beaucoup livrée aux journalistes. « Elle a donné beaucoup d'entrevues au début, mais aujourd'hui, elle a opté pour une autre stratégie, plus en retrait. Elle nous a fait comprendre par son avocat qu'elle ne répondrait plus aux entrevues. Et on est bien placés pour comprendre la douleur qui commande ça », dévoile Pauline Revenaz.

Disparitions d'enfants : comment procède BFMTV ?

Durant l'enquête, les reporters ne sont pas seuls sur le terrain. Ils sont épaulés par une armée d'invités, mais aussi des consultants maison comme Dominique Rizet, de police-justice, Guillaume Farde, de la sécurité ou encore Johanna Rosenbloom en psychologie. À leurs côtés, on trouve également des experts extérieurs, mais Alexandra Gonzalez précise que seuls ceux qui ont le bandeau « consultant » sont rémunérés par le média. Selon le fait divers, BFMTV peut choisir de mobiliser des journalistes sur un « troisième rideau », c'est-à-dire un documentaire pour la case Ligne rouge. Depuis cet été, a été diffusé Émile, l'énigme de la vallée le 1er septembre ou encore Lina, la piste de l'enlèvement, transmis le 5 octobre.

Étant donné le contexte qui rappelle l'affaire Gregory qui avait été un grand désastre médiatique à l'époque, les deux journalistes de BFMTV ont exprimé leurs regrets quant à la manière dont l'enquête s'était déroulée. « Cette affaire a été un traumatisme général. Aujourd'hui, on en enverra plus un journaliste piétiner des tombes pour approcher des parents éplorés », ont-elles répondu simultanément. Une chose est sûre, la procédure pour couvrir un fait divers a largement changé aujourd'hui.

Disparitions d'enfants : dans les coulisses de BFMTV © Instagram BFMTV : la procédure pour les disparitions d'enfants. © Instagram Disparition d'enfants : le rôle de BFMTV © Instagram