[Dossier] Rencontre avec Arma Jackson et son « Idéal » !
Créatif, énergique et coloré, voilà trois mots qui saisissent à la perfection Arma Jackson et sa musique. Un pseudonyme décalé pour un artiste qui n’entre dans très peu de cases, et dont je connais enfin la signification grâce à cette rencontre. ...
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Créatif, énergique et coloré, voilà trois mots qui saisissent à la perfection Arma Jackson et sa musique.
Un pseudonyme décalé pour un artiste qui n’entre dans très peu de cases, et dont je connais enfin la signification grâce à cette rencontre. En effet, selon ses propres mots, « Arma Jackson, c’était quand j’étais plus jeune, que j’ai commencé par le rap et j’étais persuadé qu’il fallait trouver un pseudonyme sinon t’étais pas « crew » : du coup j’avais choisi Armafricaine, mais mon 1er groupe n’ont pas compris le pseudo qui s’est transformé en Arma. Concernant Jackson, c’était une référence naïve à Michael Jackson notamment à la suite de son décès. ».
Ne restant jamais dans le confort de ce qu’il maîtrise, l’artiste suisse parvient tout au long de son album Idéal qui est sorti le 4 juin dernier, à mêler d’une main de maître toutes les cordes à son arc, à savoir l’afro, la pop ou encore un côté rap à sa manière. Et si ses précédentes collaborations avec Sneazzy sur le titre Cigarette ou avec Tayc sur Distance ont contribué à faire connaître le personnage dans la galaxie musicale francophone, il est probable que cet album l’y inscrive encore davantage.
Originaire de Suisse, pays semblant à part dans la musique mais revenant en force avec des artistes comme Arma Jackson et Dimeh, l’artiste sait bien que son lieu d’origine a fatalement influé sur sa manière de créer lorsqu’il explique que « Je pense que je m’inspire beaucoup de mon environnement, là ou j’habite, où je traine, ma ville etc… On a un mode de vie qui est différent en Suisse qu’à Paris et Belgique, ce qui crée une autre vibe ».
Utilisateur fréquent des réseaux sociaux, Arma Jackson est donc un artiste de son temps, qui a su se mettre en scène grâce à des capsules regroupant ses créations musicales, mais également grâce à des photos de son quotidien. Utilisateur habile même si tardif de ces technologies, Arma Jackson reconnaît que « Beaucoup de gens apprennent à me connaitre sur ces réseaux, qui rendent accessible ce que tu fais à tout le monde, et font partie intégrante de notre société ».
Mais si l’artiste sait se mettre en scène, nous le reconnaissons surtout grâce à son talent habile à causer d’amour, de sentiments et d’histoires relationnelles de façon originale. Sans jamais tomber dans le pathos, et grâce à un timbre de voix unique, le jeune homme poursuit la création de son univers artistique, tout en valorisant « une vraie volonté de rendre simple et claire ce que je propose, c’est comme ça que moi j’écris ».
Cette originalité musicale se ressent également l’identité visuelle de l’artiste et de ses clips, toujours sur un ton chaleureux voire ironique, ce qui contraste généralement avec les thèmes de douleur, de ruptures amoureuses ou d’introspection personnelle à l’oeuvre dans Idéal.
Ce paradoxe a lieu de façon marquée grâce à la jonction entre Arma Jackson et Yro, réalisateur artistique de talent, qui parviennent ensemble à « trouver un équilibre, à mettre en scène des fusions permettant d’imager la tristesse de manière positive. Ce décalage que j’apprécie, est bcp plus intéressant, puisque je préfère le côté décalé plutôt que tout lisse des sons. »
Cette identité visuelle travaillée notamment grâce à l’univers de Wes Anderson, a alors permis à Arma Jackson et son équipe de créer une certaine esthétique, lui plaisant énormément. En effet, selon lui « Lorsqu’à l’image on peut identifier quelqu’un avec une simple police, c’est réussi. C’est un véritable point sur lequel je travaille beaucoup où c’est un confort de réussir à travailler sur cela avec un groupe. »
Une rencontre fut donc fructueuse, avec un artiste tourné vers les autres notamment grâce à ses collaborations avec Tayc et Dimeh, deux connexions évidentes pour lui. Ces rencontres ont donc permis à Arma Jackson de sortir d’une certaine solitude liée à ses débuts dans la musique, où sa musique était liée à son intimité dans sa chambre.
Cette sortie, selon lui, a ainsi été difficile pour lui, car « il y a un espèce de faux confort, où l’on n’ose pas déléguer car on a peur de la transformation. Néanmoins, cela m’a permis de faire des choses que tu n’auras pas fait par tes propres réflexes, te fait découvrir des choses. »
Source de tracas et d’angoisses pour certains, Arma Jackson a su tirer profit du 1er confinement puisque selon lui, « ça m’a permis de pouvoir finir l’album, voire de le faire et de me concentrer dessus. C’était une période de création extraordinaire ».
A l’aube de la réouverture des bars, des restaurants mais également de tous les espaces de célébration et de culture, cet artiste talentueux a tenu à souligner un aspect important de la musique à savoir « Apporter un message positif aux gens, célébrer avec eux à travers ma vision. Je considère ma musique comme le spectacle. Le spectacle est indispensable dans la vie, tout comme le divertissement dans la société, tu ne peux pas vivre sans ces choses là, et pour moi il est donc important de dire ce que tu as à dire et ta vérité dans ta musique. »
Alors, rendez-vous sur toutes les plateformes de streaming pour profiter de ce spectacle qui ravira vos oreilles, au nom modeste de Idéal.
[Dossier] Rencontre avec Arma Jackson et son « Idéal » ! via @ Rapunchline : C'est tout le rap français sur un seul site !.