Dune Prophecy : La nouvelle série machiavélique de HBO !
Au commencement, il y avait un film de Frank Herbert qui a établi la saga Dune. Puis, au sommet de sa gloire, David Lynch inscrit Dune dans l’histoire avec ce long-métrage devenu culte. On ne sait pas si le \”grand\” cinéma américain a perdu...
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Au commencement, il y avait un film de Frank Herbert qui a établi la saga Dune. Puis, au sommet de sa gloire, David Lynch inscrit Dune dans l’histoire avec ce long-métrage devenu culte. On ne sait pas si le \”grand\” cinéma américain a perdu son imagination, mais il se trouve que Denis Villeneuve a repris la saga Dune avec une nouvelle trilogie puissante et bien réalisée. Le dernier volet de cette trilogie est en cours de tournage. Lorsque l’industrie trouve un bon filon, elle l’exploite jusqu’à épuisement total. Ainsi, HBO a décidé de signer un prequel de Dune avec une histoire qui se déroule des dizaines de milliers d’années avant la naissance de l’élu de Denis Villeneuve.
Après la guerre des machines, Valya et Tula Harkonnen fondent l’ordre des Bene Gesserit, une sorte de franc-maçonnerie féminine destinée à déjouer les plans des forces du mal. Comme à son habitude depuis les séries fondatrices comme Oz, The Wire, ou encore le mythe Game of Thrones, HBO brouille les frontières entre le bien et le mal. Dune: Prophecy est une véritable course au pouvoir dans l’univers de Dune, où \”l’épice\” évoque fortement notre \”pétrole\”. Portée par une distribution d’acteurs aussi talentueux que professionnels, la série ne laisse rien au hasard.
Dune: Prophecy, la série \”moderne\” idéale !
Pour réussir une série de qualité, il faut réunir les bons ingrédients. Tout d’abord, l’univers de Dune. Les films de Denis Villeneuve ont créé un environnement visuel et narratif harmonieux pour la série. Succès planétaire incontestable, avec plus de 407,67 millions de dollars au box-office pour le 1er épisode, tout le monde connaît Dune. La série fait d’ailleurs référence à Paul Atréides, le héros de la saga, dès le 1er épisode. Après la tentative avortée d’Apple de transformer le mythe Fondation d’Isaac Asimov en série à succès, HBO a préféré miser sur un spin-off plutôt que de chercher à réinventer la science-fiction pour succéder à Game of Thrones. Si House of the Dragon marche, il n’atteint cependant pas la popularité de son illustre prédécesseur.
Autre point fort : Dune: Prophecy met en scène la lutte de pouvoir entre les Harkonnen et les Atréides, une rivalité qui s’étendra jusqu’aux films de Denis Villeneuve. Les Bene Gesserit, conseillères des \”Grandes Maisons\”, œuvrent dans l’ombre pour atteindre un but ultime qui sera révélé dans la saga cinématographique. Jeux de pouvoir, coups bas et intrigues politiques font partie intégrante de la série, reprenant ainsi les codes de Game of Thrones. Cependant, l’aspect \”franc-maçonnerie féministe\” des Bene Gesserit apporte une singularité, et les intrigues de Dune: Prophecy restent moins \”hardcore\” que celles de Game of Thrones. HBO, conscient de l’héritage de Dune auprès d’un public plus jeune, a opté pour une approche plus modérée en termes de violence graphique. Le 1er épisode a attiré 1,2 million de téléspectateurs aux États-Unis lors de sa diffusion initiale, avec une augmentation de 75 % le lendemain, pour atteindre 2,1 millions de spectateurs. Pour l’instant, c’est un succès.
Dune: Prophecy, un chef-d’œuvre professionnel mais \”réchauffé\” ?
Les personnages principaux de Dune: Prophecy donnent vie à l’histoire grâce à leur complexité et leurs ambitions croisées, incarnés par un casting remarquable. Valya Harkonnen, interprétée par Emily Watson (\”Breaking the Waves\”, \”Chernobyl\”), est la leader ambitieuse et calculatrice de la Sisterhood, partageant une relation tendue avec sa sœur Tula, jouée par Olivia Williams (\”The Sixth Sense\”, \”Counterpart\”). L’Empereur Javicco Corrino, incarné par Mark Strong (\”Kingsman\”, \”Tinker Tailor Soldier Spy\”), lutte pour maintenir son règne au milieu du chaos politique, soutenu par son épouse stratégique et déterminée, l’Impératrice Natalya Corrino, jouée par Jodhi May (\”The Last of the Mohicans\”, \”The Witcher\”). Leur fille, la Princesse Ynez Corrino, interprétée par Sarah-Sofie Boussnina (\”The Colony\”, \”The Bridge\”), aspire à devenir la 1ère sœur à monter sur le trône. Enfin, Desmond Hart, un soldat mystérieux incarné par Travis Fimmel (\”Vikings\”, \”Warcraft\”), apporte un élément imprévisible au récit. Ensemble, ces personnages illustrent les tensions et les luttes de pouvoir qui définissent l’univers de Dune.
La plupart des acteurs proviennent de productions reconnues, et leur professionnalisme se ressent à chaque scène. Aucun détail n’est laissé au hasard. Cependant, si la série est techniquement impeccable, elle manque parfois d’originalité. Dune: Prophecy se dévoile être un Game of Thrones aseptisé dans l’univers de Dune. Cette tendance n’est pas propre à HBO : le cinéma et les séries américaines s’enlisent dans des remakes et des spin-offs, toujours plus qualitatifs, mais également répétitifs, créant des \”familles\” de séries comme Breaking Bad, Narcos, ou encore Game of Thrones. Pendant ce temps, des séries internationales comme The Heist, Helicopter Heist (Suède) ou encore Squid Game démontrent qu’originalité et succès planétaire peuvent aller de pair.
Dans un sketch des Inconnus parodiant les \”Césars\” dans les années 90, un réalisateur recevait un prix pour \”Bioman contre Batman\”. Aujourd’hui, cette caricature du cinéma moderne semble devenir réalité.