Élections régionales 2021: en Paca, Muselier sauve les meubles avec Les Républicains
POLITIQUE - Un statu quo arraché dans la douleur. Ce mardi 18 mai en comité stratégique, Les Républicains ont (encore) statué sur le sort du président sortant de la région Paca, Renaud Muselier. Il est accusé par certains élus de droite de...
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POLITIQUE - Un statu quo arraché dans la douleur. Ce mardi 18 mai en comité stratégique, Les Républicains ont (encore) statué sur le sort du président sortant de la région Paca, Renaud Muselier. Il est accusé par certains élus de droite de rouler pour LREM, après que le parti présidentiel a finalement renoncé à concourir dans la région et que l’intéressé a déposé une liste d’ouverture faisant (un peu) de place à des macronistes.
Dans un communiqué diffusé après cette réunion, Christian Jacob a regretté la stratégie adoptée par le président sortant. “Renaud Muselier, candidat Les Républicains, a fait une faute et une erreur d’analyse politique en ne croyant pas en sa seule force et celle de sa famille politique cédant ainsi aux manœuvres élyséennes”, déplore le président du parti de droite. Il souligne que “la présence de colistiers de la majorité présidentielle et l’absence de causementaires Les Républicains ont créé des tensions et une confusion sur le terrain, préjudiciable à la campagne”.
La victoire de Muselier “souhaitée” par LR
Pour autant, et “fier du bilan du mandat écoulé”, Christian Jacob annonce que le président sortant pourra compter sur le soutien des siens. “Nous souhaitons la victoire de Renaud Muselier pour les régionales du 27 juin prochain, empêchant ainsi le basculement au Rassemblement national”, annonce le communiqué.
Un “nous” qui est très loin de signifier unanimité rue de Vaugirard. Dès l’issue des échanges, le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, faisait savoir sur Twitter qu’il était contre le maintien de l’investiture accordée au président de région. ”J’ai plaidé pour le retrait de notre soutien à Renaud Muselier car en dépit de ses engagements, il a noué un accord avec l’Élysée, annoncé par le Premier ministre, et dont le seul objet est de nous affaiblir pour dégager l’espace entre Macron et le RN”, a annoncé l’élu vendéen, pour qui “la droite n’est pas soluble dans le macronisme”.
J’ai plaidé pour le retrait de notre soutien à R Muselier car en dépit de ses engagements, il a noué un accord avec l’Elysée, annoncé par le PM et dont le seul objet est de nous affaiblir pour dégager l’espace entre Macron et le RN. La droite n’est pas soluble dans le macronisme
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) May 18, 2021
Très remonté contre Renaud Muselier, le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti annonçait lundi soir que la fédération LR du département retirait son soutien au candidat. “Nous avons, malgré les engagements qui avaient été pris devant le commission nationale d’investiture, constaté que Renaud Muselier avait passé un accord politique avec le pouvoir macronien”, estiment les Républicains des Alpes-Maritimes dans une motion adoptée par 84% des membres du comité départemental du parti, selon un communiqué. Sur Twitter, le président de cette fédération applaudissait l’issue de ce vote interne.
La fédération Les Republicains des Alpes-Maritimes que j’ai l’honneur de diriger avec @MTabarot vient de voter à 84% le retrait de son soutien à Renaud Muselier aux élections régionales.
— Eric Ciotti (@ECiotti) May 17, 2021
La 1ère fédération LR de France refuse l’accord contre nature avec En Marche ! pic.twitter.com/SeZEIubjhX
Une issue pour le moins représentative de ce qu’il se passe sur place, où plusieurs élus locaux, dont le maire LR de Cannes David Lisnard, ont décider de lâcher Renaud Muselier en pleine campagne, et en dépit du risque RN dans la région. Des coups de pression qui n’ont pas intimidé l’état-major des Républicains.
“Nous avons 60% de candidats LR sur notre liste et 6 personnes éligibles pour en Marche sur 135 candidats. On a encore un socle LR très solide, dont par exemple François de Canson, notre tête de liste dans le Var”, avait réagi auprès du HuffPost l’équipe du président sortant, à l’annonce de ces défections. Avant d’ajouter: “Ce n’est jamais bon, mais c’est l’aile droite du parti qui nous lâche, ceux qui sont très proches des idées du Front national”. Une analyse confortée par la décision du comité stratégique qui se tenait ce mardi.
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