Élections régionales en Paca: la cacopohonie d'une négociation à ciel ouvert
POLITIQUE - Zéro. C’est le nombre de personnes capables de prédire avec certitude à quoi ressemblera la ligne de départ des élections régionales en Paca. Ce vendredi 7 mai en effet, soit à dix jours de la date limite du dépôt des listes, la...
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POLITIQUE - Zéro. C’est le nombre de personnes capables de prédire avec certitude à quoi ressemblera la ligne de départ des élections régionales en Paca. Ce vendredi 7 mai en effet, soit à dix jours de la date limite du dépôt des listes, la ministre Sophie Cluzel a affirmé que la majorité présidentielle serait représentée dès le 1er tour. Or, depuis le soutien apporté par Jean Castex au président sortant Renaud Muselier, provoquant une violente crise interne au sein des Républicains, il semblait acquis que la candidat LR ferait campagne sans une liste LREM dans les pattes. Plus maintenant.
Car les conditions de l’investiture accordée par le parti de Christian Jacob au président sortant, exigeant qu’aucun causementaire LREM ou ministre ne figure sur la liste, ont conduit Sophie Cluzel a brandir la menace d’une liste autonome, tout en usant de termes suffisamment flous pour préserver les chances d’un accord. “Nous travaillons avec toutes les compétences. Je cause avec Christian Estrosi, je cause avec Hubert Falco (deux proches de Renaud Muselier qui ont quitté LR, NDLR)”, a poursuivi la Secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées.
“Logique étroite d’appareil politique!”
Une déclaration fracassante qui, sans surprise, a fait bondir Renaud Muselier. “La ‘re-candidature’ de Sophie Cluzel, après une semaine de feuilleton interminable, est une logique étroite d’appareil politique!”, a condamné le président de la région Paca, tout en adoptant également une posture d’ouverture: “Je reste fidèle à ma logique du rassemblement, avec des personnalités 100% engagées pour ‘Notre région d’abord’, autour de notre bilan et notre programme”.
La « re-candidature » de @s_cluzel, après 1 semaine de feuilleton interminable, est une logique étroite d’appareil politique !
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) May 7, 2021
Je reste fidèle à ma logique du rassemblement, avec des personnalités 100% engagées pour #Notreregiondabord, autour de notre bilan et notre programme.
Cette réaction intervient alors qu’il s’était lui-même dit prêt à accueillir Sophie Cluzel sur sa liste, à la condition qu’elle quitte le gouvernement. Une option sitôt balayée d’un revers de main par le patron des LR Christian Jacob, ce qui n’aide pas à la lisibilité de la situation et place aujourd’hui Renaud Muselier sous la menace d’une candidature macroniste face à lui, dans un contexte où le RN est donné en tête au 1er tour.
Alors que la majorité justifiait le soutien de Jean Castex par la nécessité de faire barrage au parti d’extrême droite dans la région, l’entourage de Sophie Cluzel assure qu’il ne s’agit pas d’un coup de bluff de la part de la ministre. “La majorité présidentielle sera présente au 1er tour d’une façon ou d’une autre. Il y a différentes configurations qui sont possibles, et on a jusqu’au 17 mai pour décider”, prévient auprès du HuffPost l’équipe de la candidate macroniste.
Casse-tête
En face, Renaud Muselier se retrouve coincé. S’il accueille des marcheurs sur sa liste, et parmi eux Sophie Cluzel, il s’exposera à la perte de l’investiture LR, pourtant arrachée de haute lutte au prix d’un règlement de comptes qui a débouché sur les départs fracassants des maires de Nice et Toulon, Christian Estrosi et Hubert Falco, lesquels plaident justement pour un rapprochement avec la majorité.
S’il refuse cette alliance de circonstance, le président LR pourrait perdre le soutien du 1er ministre et voir le parti présidentiel faire campagne face à lui, qui plus est sur un segment électoral très proche (comprenant notamment les retraités et catégories supérieures). Un vrai casse-tête pour le président sortant.
D’où cette cacophonie à laquelle on assiste depuis la déclaration de Jean Castex dans Le JDD. Un désordre que les principaux protagonistes n’ont pas fini d’alimenter dans ce qui s’apparente de plus en plus à une négociation à ciel ouvert, réalisée par médias et communiqués interposés. Autant de rebondissements médiatiques qui occultent les projets de chacun. Ce qui, en période électorale, n’est pas idéal.
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