Élections régionales: l'avis du conseil scientifique ne pas aider Castex

POLITIQUE - Il avait promis de “suivre strictement” l’avis du Conseil scientifique sur les élections régionales et départementales. Jean Castex paraît finalement assez peu avancé. Ce lundi 29 mars, les experts réunis autour de Jean-François...

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Le 1er ministre Jean Castex après un point de situation sur le covid (illustration)

POLITIQUE - Il avait promis de “suivre strictement” l’avis du Conseil scientifique sur les élections régionales et départementales. Jean Castex paraît finalement assez peu avancé. Ce lundi 29 mars, les experts réunis autour de Jean-François Delfraissy ont rendu au Premier ministre leur copie sur “les enjeux sanitaires” du scrutin, laquelle devait servir de boussole à l’exécutif pour prendre une décision.

Or, ils préfèrent ne pas se prononcer sur la pertinence d’organiser le scrutin les 13 et 20 juin prochains, comme cela est prévu pour le moment. “Les autorités publiques prendront les décisions qui leur incombent, lesquelles sont éminemment politiques”, écrivent les scientifiques, dans ce rapport long de 16 pages. Et d’insister: “il incombe aux seules autorités politiques de procéder en toute légitimité démocratique aux appréciations générales, qui dépassent les seuls aspects sanitaires, ainsi qu’aux arbitrages”. 

Dit autrement, le Conseil scientifique renvoie la balle dans le camp de Matignon. Il formule néanmoins quelques préconisations à l’exécutif dans l’hypothèse d’un maintien. Parmi elles, le développement du vote par procuration, l’extension des plages horaires (voire un vote étalé sur plusieurs jours) ou encore la tenue des bureaux de vote par des personnes vaccinées ou munies d’un test PCR négatif réalisé deux jours avant. 

En outre, les auteurs estiment que la situation devrait être meilleure qu’aujourd’hui. “Les risques sont parallèlement réduits par le niveau significatif de vaccination atteint au moment de la campagne électorale et des élections. Ce niveau pourrait atteindre 17 millions de personnes vaccinées mi-mai”, notent les scientifiques. 

Un rapport bientôt remis au Parlement 

Voilà qui ne devrait pas arranger les affaires du Premier ministre, qui attendait cet avis pour se prononcer. “Pas de calculs politiques, la santé d’abord”, expliquait-il. Or, maintenant, c’est à lui de trancher sur la base d’un avis non tranchant. “Comme prévu par la loi, le gouvernement remettra au Parlement d’ici au 1er avril un rapport sur la base de cet avis, qui donnera lieu également à une consultation des formations politiques”, explique au HuffPost l’entourage du Premier ministre. 

Le dilemme n’est pas simple pour le chef du gouvernement. S’il propose un report, la majorité sera accusée de vouloir repousser une débâcle électorale annoncée. En cas de maintien “quoi qu’il en coûte”, ce sont les critiques auxquelles on a assisté lors du 1er tour des élections municipales qui risquent de ressurgir dans l’hypothèse où l’épidémie serait toujours aussi dure. 

Du côté de l’opinion, 71% des Français approuveraient un report des élections régionales et départementales. De quoi compliquer, un peu plus, l’arbitrage de Jean Castex.  

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