Emmanuel Macron fait la leçon aux Américains et Britanniques sur les vaccins
POLITIQUE - Le président français Emmanuel Macron a appelé ce vendredi 7 mai “les Anglo-saxons” à arrêter de “bloquer” les exportations de vaccins et des ingrédients nécessaires pour les produire, ce qui permettrait de renforcer “la solidarité”...
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POLITIQUE - Le président français Emmanuel Macron a appelé ce vendredi 7 mai “les Anglo-saxons” à arrêter de “bloquer” les exportations de vaccins et des ingrédients nécessaires pour les produire, ce qui permettrait de renforcer “la solidarité” vaccinale mondiale.
“Pour que le vaccin circule”, il ne faut “pas bloquer les ingrédients et les vaccins eux-mêmes”, a-t-il déclaré à son arrivée à un sommet européen à Porto. Or, “aujourd’hui, les Anglo-saxons bloquent beaucoup de ces ingrédients et des vaccins. Aujourd’hui, 100% des vaccins produits aux Etats-Unis d’Amérique vont au marché américain”, a-t-il affirmé.
Il a souligné que sur 110 millions de doses produites en Europe, l’UE en avait exporté 45 millions et gardé 65 millions. “Nous sommes les plus généreux au monde aujourd’hui dans le camp des pays développés”, a-t-il remarqué.
Le président français a répété être “ouvert” à l’idée de lever la propriété intellectuelle sur les vaccins anti-Covid, soutenue par le président américain Joe Biden. “Nous, les Européens, nous battons pour que le vaccin soit un bien public mondial depuis maintenant un an, et je suis heureux qu’on nous suive”, a-t-il lancé.
L’UE en ordre dispersé sur les brevets
Ces derniers mois, Emmanuel Macron avait estimé à plusieurs reprises que le “bon débat”, “le débat utile”, ne devait pas d’abord porter sur la propriété intellectuelle mais sur “le transfert de technologie et la mobilisation des capacités de production”. Il avait indiqué ne pas avoir “d’opposition, seulement des doutes sur l’efficacité d’une éventuelle libération des brevets”.
Il a précisé que le débat sur les brevets ne devait “pas tuer la rémunération de l’innovation” et qu’il travaillait “totalement main dans la main avec la chancelière” allemande Angela Merkel et la Commission européenne sur ce sujet.
À l’échelle européenne, les dirigeants sont partagés sur la proposition américaine. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait la 1ère assuré jeudi que l’UE est “prête à discuter” d’une telle levée, s’il s’agit d’une solution “efficace et pragmatique”.
D’autres États ont à l’inverse rapidement affiché des réserves, pointant les difficultés à mettre sur pied de nouveaux sites de production et préconisant plutôt de gonfler la production des usines existantes. C’est notamment le cas de l’Espagne, qui a estimé que “la levée seule ne sera pas suffisante pour garantir l’accès (aux vaccins) des pays en développement” et a appelé plutôt les laboratoires à “accélérer la cession des licences volontaires”.
Quant à l’Allemagne, dont les laboratoires BioNTech et CureVac sont en pointe dans la conception de vaccins, elle affiche son opposition: “La protection de la propriété intellectuelle est la source de l’innovation et doit continuer à le rester”, a mis en garde le gouvernement d’Angela Merkel. “Ce qui limite la fabrication des vaccins, ce sont les capacités de production et les exigences élevées de qualité, pas les brevets”, a-t-il souligné.
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