Emmanuel Macron s'alarme d'une "société qui se racialise"
POLITIQUE - “Je vois la société se racialiser progressivement”, s’est alarmé Emmanuel Macron dans une entrevue au magazine Elle, en estimant que “la logique intersectionnelle fracture tout” car elle “renvoie chacun à son identité”.“Je suis...
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POLITIQUE - “Je vois la société se racialiser progressivement”, s’est alarmé Emmanuel Macron dans une entrevue au magazine Elle, en estimant que “la logique intersectionnelle fracture tout” car elle “renvoie chacun à son identité”.
“Je suis du côté universaliste. Je ne me reconnais pas dans un combat qui renvoie chacun à son identité ou son particularisme”, ajoute le chef de l’Etat, en évoquant cette approche qui dénonce le cumul des discriminations lorsque l’on fait partie de plusieurs minorités.
Pour lui, “les difficultés sociales ne sont pas uniquement structurées par le genre et par la couleur de peau, mais aussi par l’inégalité sociale”.
“Je pourrais vous présenter des jeunes hommes blancs qui s’appellent Kévin, habitent Amiens ou Saint-Quentin, et qui ont aussi d’immenses difficultés, pour des raisons différentes, à trouver un job”, répond-il au témoignage de la réalisatrice Amandine Gay sur les difficultés d’être femme et noire.
Violences conjugales, crop top et avortement
Evoquant son bilan en matière de violences faites aux femmes, au lendemain du forum de l’ONU pour l’égalité femmes-hommes, Emmanuel Macron revendique des “avancées” mais reconnaît que les bracelets anti-rapprochements, mis en place depuis septembre 2020 contre les conjoints violents, sont encore trop peu utilisés. “C’est en train de monter progressivement, même si 145 bracelets posés, c’est trop peu”, dit-il.
Il exprime par ailleurs son opposition à un délai allant jusqu’à 16 semaines pour l’avortement, le jugeant en ce cas “traumatisant”. “Je n’y suis pas favorable. Chaque année, 4000 à 5000 femmes vont à l’étranger pour pouvoir le faire, mais c’est avant tout le signe d’un échec de notre prise en charge”, selon lui.
Il se dit une nouvelle fois hostile, comme son ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, au crop top à l’école. ”À l’école, je suis plutôt ‘tenue décente exigée’, aussi bien pour les filles que pour les garçons. Tout ce qui vous renvoie à une identité, une volonté de choquer ou d’exister n’a pas sa place à l’école. On peut tenir compte de la part de fantaisie d’un ado et tenir bon sur certains principes.”
Il annonce enfin une meilleure prise en charge de l’endométriose, maladie chronique liée aux règles qui atteint une femme sur dix, avec des mesures à la rentrée.
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