En Bretagne, pourquoi des dizaines de personnes ont mis leur tête dans le sable

ENVIRONNEMENT - Plusieurs dizaines de personnes ont mis leur tête dans le sable, ce samedi 5 juin à Lorient, pour dénoncer “la politique de l’autruche” menée à leurs yeux par les politiques et l’État face aux algues vertes, a constaté un photographe...

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Pourquoi des dizaines de personnes ont mis leur tête dans le sable en Bretagne (Photo par FRED TANNEAU via AFP)

ENVIRONNEMENT - Plusieurs dizaines de personnes ont mis leur tête dans le sable, ce samedi 5 juin à Lorient, pour dénoncer “la politique de l’autruche” menée à leurs yeux par les politiques et l’État face aux algues vertes, a constaté un photographe de l’AFP.

Plusieurs centaines de personnes ont participé à cette manifestation à l’appel de l’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB) qui a lancé en mai une nouvelle campagne de mobilisation contre ce fléau qui dénature certains secteurs des côtes bretonnes depuis plus de 40 ans.

Des algues nourries par l’agriculture

L’association a vu son action une nouvelle fois confortée vendredi 4 juin par une décision du tribunal administratif de Rennes qui a enjoint au préfet de Bretagne de prendre, dans un délai de quatre mois, de nouvelles mesures réglementaires afin de lutter contre les marées vertes.

Dans ce jugement, le tribunal estime qu’un “renforcement des actions mises en œuvre demeure nécessaire afin de restaurer durablement la qualité de l’eau en Bretagne” et de “prévenir au maximum le phénomène des marées vertes”. 

Des plans contre les algues vertes ont été mis en place par l’État depuis une dizaine d’années. Cependant, les mesures préconisées ne sont pas obligatoires mais seulement suivies sur une base volontaire.

La Cour des Comptes et le Sénat ont rendu récemment des rapports critiques sur l’action de l’État contre les algues vertes. Présentes en mer à l’état naturel, les algues vertes prolifèrent dans les baies bretonnes, où elles sont nourries par des apports de nitrates épandus par les agriculteurs dans les champs et dont les excédents sont acheminés par les fleuves côtiers. 

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