En écoute : Cola Boyy en mode protest-song avec “To Be Rich Should Be A Crime”
A l’instar de ces épisodes des Simpson ou de ces films d’anticipation qui résonnent un peu trop fort avec l’actualité des décennies plus tard, l’artiste américain Cola Boyy a exhumé un morceau méconnu de l’anglais Jeb Loy Nichols : To Be Rich...
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A l’instar de ces épisodes des Simpson ou de ces films d’anticipation qui résonnent un peu trop fort avec l’actualité des décennies plus tard, l’artiste américain Cola Boyy a exhumé un morceau méconnu de l’anglais Jeb Loy Nichols : To Be Rich Should Be A Crime, paru en 2010, mais plus que jamais d’actualité. Car, sous son allure de morceau de reggae apaisé, To Be Rich Should Be A Crime est une authentique protest-song dont le titre sans équivoque semble avoir anticipé les mouvements sociaux de l'année 2020.
Une décennie après sa sortie, ce morceau anti-capitaliste en diable trouve une nouvelle jeunesse avec Cola Boyy. Découvert au hasard d’un séjour à Londres, l’artiste californien – militant lui-même auprès des travailleur·euses précaires de la West Coast américaine – s’est amouraché de To Be Rich Should Be A Crime : “L'écriture de Jeb est si honnête et authentique. J'admire sa façon de parler la langue du peuple, explique-t-il dans le communiqué qui accompagne le single. Nous vivons actuellement un moment historique — en 2020, tant de gens se sont mobilisé, ont envahi les rues pour soutenir Black Lives Matter en pleine crise politique et sanitaire. J'ai espoir dans la capacité des classes populaires à se battre pour un nouveau monde, le poing levé et l'esprit bien affûté. Les très riches commencent à trembler. Le moment est parfait pour cette chanson.”
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Pour la bonne cause
Fidèle à ses principes, le natif d'Oxnard explique dans le même communiqué que les revenus générés sur Bandcamp par cette reprise, notamment produite par son acolyte nit et par John Carroll Kirby (Frank Ocean, Solange, Connan Mockasin…), seront intégralement reversés à deux associations. Exclusivement disponible sur Bandamp pour une durée d’une semaine, 50 % des revenus iront à @Ox_Arrest_Funds, dont “les membres de ce groupe font face à d'importants frais juridiques suite à leur mobilisation contre des propriétaires-exploiteurs à Oxnard et contre la police”, tandis que l’autre moitié ira à l’organisation Drop The Charges, qui œuvre auprès des manifestant·es “arrêté·es, harcelé·es et criminalisé·es dans tout le pays suite aux mobilisations pour George Floyd” pour leur offrir un support juridique.
Disponible à cette adresse, cette nouvelle version du To Be Rich Should Be A Crime de Jeb Loy Nichols se pare d'une production immaculée et angélique inversement proportionnelle à la charge politique contenue dans les paroles de ce morceau en forme de bande originale apaisée de l'insurrection qui vient.
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