En Équateur, Jean-Luc Mélenchon adresse un message très politique à la gauche française
POLITIQUE - Une carte postale pleine de sous-entendus. Ce mardi 13 avril, Jean-Luc Mélenchon, actuellement en tournée en Amérique du Sud, a profité d’une halte en Équateur pour envoyer un message à la gauche française, dans le contexte de l’appel...
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POLITIQUE - Une carte postale pleine de sous-entendus. Ce mardi 13 avril, Jean-Luc Mélenchon, actuellement en tournée en Amérique du Sud, a profité d’une halte en Équateur pour envoyer un message à la gauche française, dans le contexte de l’appel unitaire lancé par l’écologiste Yannick Jadot en vue de la présidentielle 2022.
Le chef de file de la France insoumise a publié sur Twitter une photo montrant sa “rencontre chaleureuse” avec le candidat de gauche Andrés Arauz, défait lors du second tour de l’élection présidentielle équatorienne dimanche 11 avril par l’ancien banquier de droite Guillermo Lasso. “Il perd à 4 points d’écart. Le candidat vert lui a refusé le soutien. Résultat: 1,7 million de bulletins nuls. La droite gagne”, a précisé le député des Bouches-du-Rhône, laissant entendre que l’écologiste en question serait responsable de la défaite de l’économiste de 36 ans.
Rencontre chaleureuse avec notre candidat à l'élection présidentielle en Équateur, @ecuarauz. Il perd à 4 points d'écart. Le candidat vert lui a refusé le soutien. Résultat : 1,7 million de bulletins nuls. La droite gagne. pic.twitter.com/5AoExqLQJR
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 13, 2021
Une précision qui n’a rien d’anodin de la part de Jean-Luc Mélenchon et qui est à lire à l’aune du sondage publié ce dimanche dans Le JDD. Une étude dans laquelle le candidat insoumis serait le prétendant de gauche capable de recueillir le plus d’intentions de vote au 1er tour selon les scénarios (entre 13 et 13,5%). Ce qui, aux yeux de l’état-major insoumis, en fait le candidat le mieux placé pour représenter la gauche en 2022. ”À un an de l’échéance, peut-être que ça vaudrait le coup d’y réfléchir”, avait d’ailleurs assumé publiquement le député LFI du Nord Adrien Quatennens.
Une analogie bancale
Si l’élu marseillais voit dans le contexte équatorien l’occasion d’une subtile analogie, les deux situations politiques sont en réalité très différentes. Premier élément, c’est la gauche qui était sortante en Équateur, malgré le virage droitier opéré ces dernières années par le président sortant. Après les trois mandats successifs de Rafael Correa (dont Andrés Arauz est le protégé), c’est son dauphin Lenín Moreno qui avait repris le flambeau en 2017 et dont le mandat (impopulaire en raison notamment de ce virage à droite) prendra fin le 24 mai. Une situation politique assez éloignée du contexte français, dominé par la reproduction du scénario de l’entre-deux tours de 2017, opposant un président centriste et une candidate d’extrême droite.
Autre différence de taille, les écolos à la française n’ont que peu à voir avec “le candidat vert” auquel Jean-Luc Mélenchon fait référence. Surprise du 1er tour avec 19,39 % des voix, l’autochtone écologiste Yaku Pérez est un activiste membre d’un parti indigéniste, arrêté à plusieurs reprises sous les mandats de Rafael Correa, en raison notamment de son opposition à divers projets menés par le président de gauche. En 2015, son épouse, l’universitaire franco-brésilienne Manuela Picq, avait par ailleurs été expulsée par le pouvoir en place. En cause, selon elle, son opposition à Correa et son travail portant sur “l’impact des politiques extractivistes”, alors en oeuvre en Équateur.
Outre le fait que Yaku Pérez s’est estimé victime de fraudes dimanche dernier (ce que le Tribunal du contentieux électoral a finalement démenti), on peut facilement comprendre pourquoi celui-ci a appelé au vote nul et non en faveur de l’héritier d’un pouvoir auquel il s’est tant opposé par le passé et qui l’a séparé de son épouse pendant deux ans en raison de son engagement politique. Autant de détails qui ne figurent pas dans l’analogie de Jean-Luc Mélenchon.
Vainqueur avec 52,5% des voix selon les résultats officiels, le candidat de droite, Guillermo Lasso, est un fervent catholique et fidèle de l’organisation ultraconservatrice Opus Dei. L’ancien banquier de 65 ans a annoncé “une nouvelle étape” pour l’Équateur, misant prioritairement sur le libre-échange, notamment avec les États-Unis.
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