En Gironde, un enfant raccompagné par la police municipale pour impayés de cantine, la mairie assume

GIRONDE - L’affaire a fait grand bruit. Dimanche 12 septembre, le quotidien régional Sud Ouest a rapporté une affaire survenue trois jours plus tôt à Saint-Médard-de-Guizières, petit village de 2300 habitants situé en Gironde à une cinquantaine...

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La maire de Saint-Médard-de-Guizières, en Gironde, assume ce qu'il s'est passé avec un élève de 7 ans privé de cantine et raccompagné chez lui par un policier municipal.

GIRONDE - L’affaire a fait grand bruit. Dimanche 12 septembre, le quotidien régional Sud Ouest a rapporté une affaire survenue trois jours plus tôt à Saint-Médard-de-Guizières, petit village de 2300 habitants situé en Gironde à une cinquantaine de kilomètres de Bordeaux: un enfant de sept ans raccompagné chez lui par un policier municipal à la pause méridienne à cause d’impayés de cantine. 

Selon la mairie, qui a pris cette décision, les parents de l’enfant ne payaient effectivement plus les repas de l’élève depuis 2019 et devaient environ 800 euros à la municipalité (soit 350 à 400 repas), une somme admise par les parents. 

Sur BFMTV, la mère de famille a regretté la conclusion, expliquant que l’âge de l’enfant aurait dû le prémunir contre une telle scène. “Ce ne sont pas ses histoires. Peu importe qui a raison: il a sept ans et demi, on ne peut pas l’afficher comme ça devant tous les parents, devant toute l’école. Quand quelqu’un a des problèmes de loyer, de cantine, on ne s’en prend pas aux enfants”, déplore-t-elle. 

La maire du village assume

Mais comme elle l’a expliqué ce lundi 13 septembre sur RMC, la maire du village assume totalement sa décision. “Aujourd’hui je n’avais pas d’autre solution. Je comprends que ce soit difficile à entendre, mais si vous avez une solution à me proposer pour que les parents qui sont redevables la collectivité paient leur dette, je suis prête à la prendre”, déclare Mireille Conte-Jaubert, élue depuis 2014 et réélue l’an passé.  

Surtout, l’édile se défend contre les accusations portées par la mère d’une situation qui serait traumatisante pour l’enfant. “Je n’étais pas présente donc je ne connais son degré de désarroi. Ce que je peux dire, c’est que notre policier municipal est tout à fait habilité à faire ce genre de chose et je pense qu’il l’a fait dans la plus grande délicatesse. L’enfant n’est pas resté longtemps avec le policier municipal parce qu’il habite à 150 mètres de l’école.” 

“Délibérément la maman ne souhaite pas régler la facture”

Mireille Conte-Jaubert poursuit, toujours au micro de RMC: “Le policier municipal ne l’a pas ramené chez lui en lui disant que sa maman ne payait pas la cantine. Il lui a dit qu’il ne pouvait pas rester à la cantine et que comme sa maman ne pouvait pas venir le chercher, c’était lui le policier qui le ramenait à la maison.” Elle ajoute que de nombreux autres enfants repartent chaque midi chez eux pour le déjeuner et que l’élève n’a aucunement été singularisé par rapport au reste de ses camarades. 

Quant à la suite, l’élue assure qu’une solution très simple est d’ores et déjà mise en place, sans pénaliser l’enfant. “La maman sait qu’elle doit venir le chercher parce que vendredi elle ne l’a pas laissé à l’école. Elle ne travaille pas et elle récupère déjà un autre de ses enfants dans une autre école pour qu’il déjeune, donc je ne vois pas pourquoi elle ne pourra pas en faire de même avec cet enfant-là.”

Reste la question des impayés de la famille. “La facture n’a toujours pas été réglée parce que délibérément la maman ne souhaite pas la régler. Désormais l’enfant n’aura donc pas accès à la cantine”, précise à ce sujet Mireille Conte-Jaubert. Et de rappeler que “pour toutes les collectivités, la cantine est un service qui est mis à la disposition des parents, mais qui n’est pas obligatoire.” D’après Sud Ouest, les impayés de cantine et de périscolaire représentent un manque total de 16.000 euros pour le village à l’heure actuelle. 

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