En Moselle, Véran n'annonce ni confinement ni fermeture des écoles

CORONAVIRUS - Il préfère se donner encore un peu de temps. Lors de son déplacement en Moselle — département où la situation sanitaire est particulièrement préoccupante — le ministre de la Santé Olivier Véran n’a annoncé ni confinement ni fermeture...

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Ce vendredi 12 février, Olivier Véran s'est rendu en Moselle où la circulation des variants de coronavirus inquiètes (Jean-Christophe VERHAEGEN / AFP)

CORONAVIRUS - Il préfère se donner encore un peu de temps. Lors de son déplacement en Moselle — département où la situation sanitaire est particulièrement préoccupante — le ministre de la Santé Olivier Véran n’a annoncé ni confinement ni fermeture des écoles. 

La Moselle est surveillée de très près par les autorités, en raison de la circulation active de variants du coronavirus, dans le nord du département et à proximité de la bordure avec la Meurthe-et-Moselle, a indiqué le ministre de la Santé.

Sur les quatre derniers jours, 300 cas de mutations évocatrices des variants sud-africains et brésiliens ont été identifiés en Moselle. L’incidence y est plus élevée que la moyenne en France et que dans l’ensemble de la région Grand Est. En moyenne 100 nouveaux cas de variants — parmi lesquels sud-africain et brésilien — sont identifiés quotidiennement.

“Certaines contaminations correspondent à des clusters, des groupes de cas en secteur hospitalier et d’hébergement collectif ou des Ehpad. Il existe aussi un certain nombre de contaminations individuelles et lorsque nous opérons le contact tracing, nous constatons qu’il ne s’agit pas de gens ayant voyagé ou ayant été en contact avec des gens ayant voyagé”, a précisé le ministre lors d’une brève conférence de presse. 

Mais Olivier Véran s’est pour l’instant refusé à acter la fermeture anticipée des établissements scolaires ou un reconfinement départemental. Il a cependant assuré que les concertations avec les élus locaux se poursuivraient. En fonction de l’évolution de la situation sanitaire, l’hypothèse d’un confinement local n’est donc pas définitivement exclue, comme l’avait déjà laissé entendre le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur Europe1 le matin même.

Renforcement des stratégies de dépistage et vaccinale

Misant sur le triptyque “tester-alerter-protéger”, Olivier Véran a en revanche annoncé le durcissement de la politique de test. “Tout cas positif de coronavirus dans ce département sera considéré comme suspect de variant jusqu’à preuve du contraire: il bénéficiera d’un contact tracing immédiat, d’une mise à l’abri immédiate et d’une durée d’isolement portée à 10 jours. Un test PCR sera réalisé avant la levée de l’isolement et un test PCR sera réalisé dès le 1er jour chez tous les cas contacts éventuels”, a-t-il détaillé. 

La campagne de vaccination sera également renforcée, comme le souhaitaient les élus: “J’ai demandé au préfet de maintenir des centres de vaccination ouverts ce samedi et ce dimanche et 2000 doses supplémentaires du vaccin Moderna pourront être mises à disposition de la population dans les tout prochains jours”, a assuré Olivier Véran.

Ces annonces n’ont cependant pas entièrement contenté les élus locaux. Au micro de BFMTV, le maire LR de Metz a estimé que “les réponses n’étaient pas du tout à la dimension du problème”, notamment en termes de stratégie vaccinale. 

“Même sur un plan économique, social et moral, il vaut mieux des mesures fortes mais courtes que des mesures qui se prolongent dans le temps mais sont sans effet”, avait déjà plaidé François Grosdidier avant la visite du ministre.

 

À voir également sur Le HuffPost: Situation “inquiétante” en Moselle avec 300 cas de variants sud-africains et brésiliens