En plus du déconfinement, Macron promet une grande concertation pour l’été

POLITIQUE - En mai, fais ce qu’il te plaît, en juin, reprend ton bâton de pèlerin. Emmanuel Macron a profité ce jeudi 29 avril de son entrevue consacrée à l’annonce de son plan de déconfinement en quatre temps, pour donner quelques indices...

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Les principales déclarations de Macron à la presse quotidienne régionale en dehors du déconfinement (photo d'illustration prise le 29 avril 2021)

POLITIQUE - En mai, fais ce qu’il te plaît, en juin, reprend ton bâton de pèlerin. Emmanuel Macron a profité ce jeudi 29 avril de son entrevue consacrée à l’annonce de son plan de déconfinement en quatre temps, pour donner quelques indices sur les prochains mois -et donc la fin- de son 1er mandat. 

Du refus de comparer l’action des États-Unis à celle de l’Union européenne à la volonté de “reprendre son bâton de pèlerin” pour une tournée des territoires aux allures de grand débat, en passant par plusieurs satisfecits à propos de sa stratégie du “quoi qu’il en coûte”, ou son souhait, martelé, de ne pas augmenter les impôts... Voici un tour d’horizon des différents sujets évoqués par le chef de l’État, en dehors de ceux touchants de près à la crise du coronavirus.

  • Tournée dans les territoires

Emmanuel Macron a donc annoncé un déconfinement en au moins quatre étapes. Il devrait permettre aux Français de retrouver peu à peu une “vie normale”, selon les mots du locataire de l’Élysée qui compte, pour sa part, “reprendre (son) bâton de pèlerin et aller dans les territoires” dès “le début du mois de juin”.

Le but? “Inventer un deuxième temps de la relance (...) en lien avec les maires et forces vives de la Nation”, explique-t-il dans son entrevue donnée à des journalistes du Parisien, des Dernières nouvelles d’Alsace ou encore du Progrès, avant d’évoquer, un peu plus tard, “une grande concertation” à mener dans les mois à venir.

“Si j’ai une ambition, c’est ça. C’est qu’on puisse ensemble, par cette grande concertation que je veux faire à l’été, tourner la page de ce moment de la vie de la Nation. Mon destin individuel n’existe pas si nous n’y arrivons pas, aucun destin individuel ne vaut en dehors d’un projet collectif”, détaille ainsi le président de la République à propos d’une initiative qui pourrait bien ressembler à un nouveau “grand débat” aux allures de pré-campagne présidentielle. 

  • Réformer “jusqu’au dernier quart d’heure”

Un contexte qui pourrait l’entraîner à ralentir les réformes? Que nenni, affirme le chef de l’État, tant sur le plan national que sur la scène continentale. Emmanuel Macron juge les procédures de l’Union européenne “trop lentes et trop bureaucratiques”, notamment sur la question du plan de relance. C’est pourquoi il promet de profiter des six mois de la France à la présidence tournante du Conseil de l’UE l’année prochaine pour pousser “la volonté de réformer nos institutions pour les rendre plus efficaces et plus rapides.”

En France, le président de la République veut réformer “jusqu’au dernier quart d’heure”, là aussi, dans un souci, entre autres, de “simplifier les procédures”. “Ces vingt dernières années, nous avons pris trop de retard. Réformer, transformer, investir, ce sont les conditions pour défendre notre modèle social, ce que nous sommes nous, Français”, fait-il valoir, avant d’évoquer “une nouvelle décennie française à bâtir, qui sera la décennie de notre jeunesse”, sans entrer toutefois dans le détail des répercussions politiques concrètes qui pourraient découler de ces formules ambitieuses.  

  • Toujours pas de hausse d’impôt

Une chose, en revanche, est certaine: le président de la République se refuse toujours à augmenter les impôts pour financer le coût faramineux des mesures prises pour atténuer les effets de la crise sanitaire sur le porte-monnaie des Français. Un “quoi qu’il en coûte” qu’il “assume totalement”: (...) le chômage n’a pas explosé, ni les faillites.”

“Tant que je serai là, il n’y aura pas de hausses d’impôts en sortie de crise. Nous sommes déjà l’un des pays les plus taxés au monde. Il ne peut y avoir de souveraineté industrielle sans une baisse des impôts de production”, martèle Emmanuel Macron, qui se félicite, au passage, de plusieurs anciennes décisions, la suppression de l’ISF en tête. “Heureusement que nous avons réduit les impôts, y compris en supprimant la part anti-production de l’ISF! Notre pays dissuadait l’investissement. Il dissuadait aussi le travail et c’est pour cela que j’ai baissé l’impôt sur le revenu, augmenté la prime d’activité”, se justifie-t-il. 

  • Réfute les comparaisons avec les États-Unis

Le chef de l’État profite également de ces questions pour répondre à une petite musique qui monte dans l’opposition de gauche: le volontarisme de l’administration Biden serait sans commune mesure avec celui de l’Union européenne sur la question du plan de relance: 1900 milliards outre-Atlantique, 750 sur le vieux continent. 

Mais pour Emmanuel Macron, les choses ne sont pas comparables. “Il faut aussi, quand on se compare avec le plan Biden, prendre en compte tout notre modèle social, à commencer par les minimas sociaux et l’activité partielle. Quand on y ajoute le plan de relance, la France consacre 20% du PIB à la crise. Les mêmes proportions qu’aux États-Unis, qui n’ont pas notre système de solidarité”, se défend le chef de l’État. 

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