En Syrie, des frappes américaines visent des milices pro-Iran, les premières sous Biden

SYRIE - C’est la première opération militaire de l’administration de Joe Biden. Les États-Unis ont frappé ce jeudi 25 février des infrastructures utilisées par des milices pro-iraniennes dans le nord-est syrien, faisant 17 morts au cours de...

En Syrie, des frappes américaines visent des milices pro-Iran, les premières sous Biden

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Dans la province de Hassaké, en Syrie, l'armée américaine le 13 février 2021

SYRIE - C’est la première opération militaire de l’administration de Joe Biden. Les États-Unis ont frappé ce jeudi 25 février des infrastructures utilisées par des milices pro-iraniennes dans le nord-est syrien, faisant 17 morts au cours de l’opération décidée en réponse aux récentes attaques contre des intérêts occidentaux en Irak.

Qualifiant dans un communiqué cette opération militaire de “défensive”, le porte-parole du ministère de la Défense américain John Kirby, a précisé que des frappes avaient détruit “de multiples infrastructures situées à un poste-frontière utilisé par des milices soutenues par l’Iran, notamment le Kataeb Hezbollah”.

“Les frappes ont été autorisées en réponse aux attaques récentes contre le personnel américain et de la Coalition en Irak, et à des menaces toujours en cours contre ce personnel”, a-t-il précisé.

Selon les informations préliminaires de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les frappes ont détruit trois camions de munitions qui arrivaient de l’Irak au niveau d’un poste-frontière illégal au sud de la ville syrienne de Boukamal.

“Il y a beaucoup de morts. Au moins 17 combattants ont péri selon un bilan préliminaire, tous membres du Hachd al-Chaabi”, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, en référence à la puissante coalition de paramilitaires irakiens pro-Iran. 

Trois attaques de groupes pro-iraniens

Au moment où le président Joe Biden attend un geste de Téhéran avant de réintégrer l’accord dont Washington s’est retiré en 2018 sous l’administration de Donald Trump, trois attaques ont été imputées à des groupes armés pro-iraniens ces derniers jours.

Lundi, des roquettes sont tombées près de l’ambassade américaine à Bagdad. Samedi, des tirs ont visé la base aérienne irakienne de Balad, plus au nord, blessant un employé irakien d’une entreprise américaine chargée de la maintenance de F-16.

Le 15 février, des roquettes ont touché une base militaire accueillant des troupes étrangères de la coalition à l’aéroport d’Erbil (nord). Deux personnes ont péri, dont un entrepreneur civil étranger travaillant avec la coalition.

Les récentes attaques sont survenues après plusieurs mois d’un calme relatif à la faveur d’une trêve acceptée par les factions pro-Iran face aux menaces des Etats-Unis de fermer leur mission diplomatique.

Un avertissement à Téhéran 

Le porte-parole du Pentagone a souligné que “cette réponse militaire proportionnée a été menée en parallèle avec des mesures diplomatiques, notamment des consultations avec les partenaires de la coalition” antijihadiste en Irak et Syrie.

“L’opération envoie un message sans ambiguïté: le président Biden protégera les forces américaines et celles de la coalition”, a conclu M. Kirby. “En même temps, nous avons agi de façon calculée, afin de calmer la situation dans l’est de la Syrie et en Irak”.

Après les derniers tirs lundi, Washington avait fait savoir que l’Iran serait tenu “responsable des actions de ses affidés qui attaquent des Américains”, mais souligné que ses forces éviteraient d’alimenter une “escalade”.

La frappe de jeudi apparaît comme un avertissement à Téhéran, qui pourrait être tenté d’augmenter sa marge de manoeuvre en cas de négociations avec les Etats-Unis.

À voir également sur le HuffPost: Avant les municipales, on est allé à Lunel, ville marquée par les départs en Syrie