Endométriose: à la recherche d'une stratégie nationale, deux ans après le plan Buzyn

ENDOMÉTRIOSE - C’était il y a deux ans, presque jour pour jour. La ministre de la Santé de cette époque pré-Covid, Agnès Buzyn, promettait dans le cadre d’un plan ambitieux “un diagnostic précoce” contre l’endométriose, “parce que souvent les...

Endométriose: à la recherche d'une stratégie nationale, deux ans après le plan Buzyn

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Une manifestation pour alerter sur les douleurs liées à l'endométriose, qui touche 10% des femmes, le 24 mars 2018 à Paris (photo ALAIN JOCARD / AFP)

ENDOMÉTRIOSE - C’était il y a deux ans, presque jour pour jour. La ministre de la Santé de cette époque pré-Covid, Agnès Buzyn, promettait dans le cadre d’un plan ambitieux “un diagnostic précoce” contre l’endométriose, “parce que souvent les femmes souffrent pendant des années pendant leurs règles, sans que quelqu’un identifie leur problème.”

Deux ans et une pandémie plus tard, le problème reste entier. Le plan 2019 pour améliorer la prise en charge de cette maladie, “première cause d’infertilité en France”, a pris du retard à cause de la crise sanitaire, ralentissant la mise en place de filières régionales rassemblant les divers spécialistes de la maladie.

D’où la nouvelle initiative du ministre de la Santé Olivier Véran qui a donc lancé ce vendredi 12 mars une mission visant à élaborer d’ici fin avril une stratégie nationale contre l’endométriose. Objectif: mieux faire connaître, diagnostiquer et prendre en charge cette maladie dont souffre 1 femme sur 10 en France.

La mission confiée à l’eurodéputée LREM Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue très engagée sur ce sujet depuis des années, devra répondre “aux cinq défis principaux que nous pose cette maladie, à savoir sa détection, le parcours de soins des patientes, leur prise en charge, la recherche et la communication”, a déclaré Olivier Véran lors de la réunion de lancement.

 L’endométriose, c’est quoi exactement?

 

La future stratégie nationale devra “d’abord faire connaître l’endométriose et éduquer les nouvelles générations”, ainsi que former les professionnels de santé, des médecins généralistes aux infirmières scolaires, en passant par les gynécologues et les médecins du travail, pour améliorer le diagnostic, a souligné Chrysoula Zacharopoulou.

“Une approche transversale est indispensable: l’éducation, le monde du sport, le monde de l’entreprise doivent être informés et sensibilisés sur la maladie”, a-t-elle ajouté, notant que l’endométriose “peut considérablement affecter le parcours éducatif des jeunes filles et la vie professionnelle des femmes”.

Jusqu’à 10 ans de retard diagnostic

L’endométriose, sur laquelle les connaissances restent lacunaires, est liée à la présence de cellules d’origine utérine en dehors de l’utérus, qui réagissent aux hormones lors des cycles menstruels. Parfois asymptomatique, elle peut aussi se manifester par des règles abondantes et de violentes douleurs. La méconnaissance de la maladie entraîne un retard diagnostic pouvant aller jusqu’à 10 ans.

Appelant à se libérer du “tabou” autour des règles, le Dr Zacharopoulou a également mis en avant la nécessité pour cette mission de se pencher notamment sur les questions de prise en charge de la douleur, d’accompagnement psychologique et social, et sur l’accès à l’assistance médicale à la procréation.

“Je vous invite, aujourd’hui et dans les semaines de travail que nous avons devant nous, à être innovants, à être créatifs, à ne pas avoir peur de nous bousculer. C’est un espoir pour des centaines de milliers de nos concitoyennes touchées par cette maladie”, a déclaré de son côté Olivier Véran.

À voir également sur Le HuffPost: Énora Malagré nous raconte le jour ou l’endométriose lui a gâché son festival de Cannes