Enlèvement de Mia: Rémy Daillet interpellé à son arrivée à Roissy, selon BFMTV
ACTUALITÉS - Rémy Daillet, figure des milieux complotistes, est arrivé ce mercredi 16 juin au matin en France où il risque une mise en examen, soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement de la petite Mia en avril dans les Vosges.L’avion à bord...
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ACTUALITÉS - Rémy Daillet, figure des milieux complotistes, est arrivé ce mercredi 16 juin au matin en France où il risque une mise en examen, soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement de la petite Mia en avril dans les Vosges.
L’avion à bord duquel se trouvait Rémy Daillet, avec sa famille, a atterri à l’aéroport de Roissy peu après 6h en provenance de Singapour, a indiqué une source aéroportuaire. Son “mandat d’arrêt est exécuté par la gendarmerie des transports aériens”, a indiqué cette source. Il a été interpellé par les gendarmes à son arrivée, ont indiqué des sources concordantes à BFMTV.
L’avocat de la famille, Jean-Christophe Basson-Larbi, était présent à Roissy, a constaté un journaliste de l’AFP.
Transfert à Nancy prévu en vue de sa mise en examen
Arrêtés en Malaisie fin mai, où ils résidaient, Rémy Daillet, sa compagne enceinte et ses trois enfants de 17, 9 et 2 ans avaient embarqué mardi 15 juin au soir à Singapour sur le vol Air France AF 257.
“À l’arrivée à l’aéroport en France, le mandat d’arrêt du juge d’instruction de la Jirs (juridiction interrégionale spécialisée) de Nancy sera notifié”, a indiqué mardi soir le procureur de Nancy, François Pérain, dans un communiqué.
Il doit être soit transféré “immédiatement à Nancy en vue de sa mise en examen”, soit présenté “devant le juge des libertés et de la détention de Bobigny pour une incarcération provisoire”, a précisé le procureur.
Dans cette dernière hypothèse, Rémy Daillet serait “transféré jusqu’à Nancy pour être interrogé par les juges d’instruction (...) dans un délai de quatre jours”, a-t-il spécifié.
Expulsé pour des visas expirés
Rémy Daillet, ancien cadre du Modem en Haute-Garonne exclu du parti centriste en 2010, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement de la petite Mia, 8 ans, perpétré à la mi-avril dans les Vosges. L’enfant avait été retrouvée quelques jours plus tard en Suisse avec sa mère qui n’en avait plus la garde.
Le Français de 54 ans est soupçonné, selon François Pérain, d’être l’“animateur” présumé de la “mouvance” anti-système des ravisseurs à l’origine du rapt.
Sa famille et lui ont été arrêtés fin mai sur l’île touristique malaisienne de Langkawi. Leurs visas ayant expiré, la Malaisie a procédé à leur expulsion vers la France.
Mais celle-ci a été interrompue dimanche lors de leur escale à Singapour, où la compagne de Rémy Daillet, Léonie Bardet, enceinte, a été hospitalisée.
Selon Me Jean-Christophe Basson-Larbi, Léonie Bardet dispose de plusieurs certificats médicaux “qui attestent unanimement que sa santé ne lui permet pas de prendre l’avion”.
Madame Bardet et ses enfants “n’ont aucun rapport avec l’information judiciaire relative à l’affaire” Mia et “sont les inadmissibles victimes de la volonté française de n’avoir aucun égard pour leurs vies”, a estimé l’avocat dans un communiqué diffusé mardi.
Dix personnes déjà mises en examen dans cette affaire
La petite Mia, âgée de 8 ans, résidait chez sa grand-mère quand elle avait été enlevée par ruse le 13 avril, par plusieurs hommes, à la demande de la mère de l’enfant, qui n’avait plus le droit de la voir seule. La mère et la fillette avaient été retrouvées cinq jours plus tard en Suisse, dans un squat de la commune de Sainte-Croix.
Dans une vidéo mise en ligne après l’enlèvement, Rémy Daillet avait tenté de se justifier. Sans évoquer nommément Mia, il réfutait le terme d’enlèvement.
Dans d’autres vidéos plus anciennes, il soutenait l’idée d’un coup d’État populaire et se disait opposé aux impôts, aux vaccins, aux masques ou à la 5G. Celui qui est déjà père de sept enfants d’un 1er mariage prônait par ailleurs l’éducation par les parents à la maison.
Dans cette affaire, dix personnes au total, dont la mère de la fillette, ont déjà été mises en examen et sept d’entre elles ont été placées en détention provisoire.
La justice s’interroge aussi sur le rôle de Rémy Daillet dans une autre affaire, celle d’un couple qui vivait en vase clos dans le Doubs et s’était retranché à son domicile en novembre, refusant de révèler ses quatre enfants aux assistantes sociales comme le demandait un juge.
C’est au contact d’un certain “Rémy, vivant en Malaisie, ancien membre du Modem”, que le couple aurait décidé de déscolariser ses enfants puis de se couper du monde.
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