Enquête ouverte après des menaces de mort contre des députés soutenant le pass sanitaire

ENQUÊTE - Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert ce mardi 20 juillet une enquête pour “menaces de morts à l’encontre de personnes investies d’un mandat public”, reçues depuis une semaine par des députés soutenant les mesures vaccinales...

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L'Assemblée nationale, à Paris, le 9 février 2021.

ENQUÊTE - Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert ce mardi 20 juillet une enquête pour “menaces de morts à l’encontre de personnes investies d’un mandat public”, reçues depuis une semaine par des députés soutenant les mesures vaccinales du gouvernement et la mise en place du pass sanitaire.

Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand avait annoncé jeudi 15 juillet avoir signalé au parquet ces tentatives d’intimidation de causementaires, dont certains ont eux-mêmes déposé une plainte, a précisé le parquet. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

“Le président de l’Assemblée nationale constate que plusieurs députés ont fait l’objet de menaces de mort en raison de leur soutien à la stratégie vaccinale présentée” le 12 juillet par le président Emmanuel Macron pour lutter contre un regain de l’épidémie de Covid-19, avait-il indiqué jeudi dans un communiqué.

“Il ne saurait être toléré qu’un représentant de la nation puisse faire l’objet de tentatives d’intimidation visant à entraver l’exercice” de son mandat d’élu, poursuit le communiqué, souhaitant que “les auteurs de ces actes antidémocratiques en répondent devant la justice”.

Renforcement des mesures de protection envers les élus

Le communiqué ne donnait pas de nom de députés menacés, ni leur nombre, ni plus de détails sur ces menaces et leur origine.

Toutefois, plusieurs députés LREM, notamment Patricia Mirallès (Hérault), Alexandre Freschi (Lot-et-Garonne) et Jean-Marc Zulesi (Bouches-du-Rhône) ont publié sur les réseaux sociaux certains messages reçus.

“Dîtes aux autres députés de bien voter car à partir de maintenant c’est de vraies balles que vous allez prendre (je suis armé), faites attention où vous allez. Vous nous injecterez jamais le vaccin”, souligne le message cité par Patricia Mirallès, qui juge cette menace, qui ne l’“intimide pas”, “très inquiétante”.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a écrit vendredi 16 juillet, dans la soirée, aux préfets et aux forces de l’ordre pour leur demander de renforcer les mesures de protection envers les élus dans le contexte des mobilisations des anti-vaccins.

Le ministre réclamait de “renforcer la surveillance aux abords des permanences des causementaires ainsi que de leur domicile le cas échéant” ou encore de prendre contact avec les causementaires et élus pour “leur rappeler les démarches à suivre en cas d’incident”.

114.000 personnes dans les rues

Ce jour-là, une quinzaine de manifestants anti-vaccins avaient envahi vendredi 16 juillet la permanence du président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) à Châteaulin (Finistère), avant d’être mis en fuite par une patrouille de gendarmerie.

Dans l’Isère et dans les Pyrénées-Atlantiques, des centres de vaccination ont été vandalisés et incendiés dans le week-end.

Samedi 17 juillet, près de 114.000 personnes, dont 18.000 à Paris, ont manifesté à travers la France contre les récentes mesures gouvernementales, fustigeant l’extension du pass sanitaire, l’obligation vaccinale des soignants ou la “dictature sanitaire”.

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