Envahie de millions de souris, l'Australie prépare la guerre génétique
ANIMAUX - La guerre totale contre les petits mammifères aux dents acérés. Depuis plusieurs semaines, le sud-est de l’Australie connaît un épisode d’invasion de souris particulièrement impressionnant, comme en attestent les images diffusées...
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ANIMAUX - La guerre totale contre les petits mammifères aux dents acérés. Depuis plusieurs semaines, le sud-est de l’Australie connaît un épisode d’invasion de souris particulièrement impressionnant, comme en attestent les images diffusées sur les réseaux sociaux par les fermiers de la région. Avec la prolifération de ces petites bêtes importées par les colonisateurs européens au XIXe siècle, les dommages sur les cultures (et sur l’écosystème) sont immenses,
Pour remédier à ces vagues régulières d’assaut de rongeurs, les autorités australiennes se mobilisent. Renard, carpe, lapin...le pays est habitué à lutter contre les espèces invasives, en particulier les mammifères, responsables de l’extinction d’espèces natives comme le diable de Tasmanie.
Devant l’urgence et les pertes subies par les cultivateurs, le gouvernement de Nouvelle-Galles-du-Sud (l’État le plus touché par la “peste des souris”) a demandé en mai aux autorités sanitaires de pouvoir distribuer de la Bromadiolone, un pesticide extrêmement puissant. Le gouvernement fédéral n’a pas encore rendu sa décision, et pour cause: le produit, interdit sur une grande partie du territoire en France, pourrait avoir un impact dévastateur sur le reste de la faune.
Beaucoup de pesticides ou un piège d’infertilité
À court terme, les solutions restent limitées, à part l’utilisation, plus massive encore, de pesticides moins dangereux pour le reste du monde animal, comme le phosphure de zinc...encore que ce dernier ne soit pas sans danger pour les animaux d’élevage.
Pour éviter qu’un tel phénomène ne se reproduise, voire ne s’aggrave, les autorités regardent désormais du côté de la piste génétique, comme rapporte leSydney Morning Herald. À l’aide des progrès faits ces dernières années dans l’édition des gènes, des chercheurs de l’université d’Adélaïde (au sud du pays) et un consortium scientifique international travaillent à la création d’un piège d’infertilité en deux temps: d’abord, relâcher des rongeurs génétiquement modifiés, mais dont le gène “infertile” reste muet.
Après plusieurs générations (il faut compter 8 semaines seulement pour une génération de souris), lorsque le gène s’est répandu, il s’active. Infertile, la population de souris s’effondre alors. En laboratoire, cette solution n’a rien d’infaisable, mais il reste des écueils à éviter absolument: mal programmée, la mutation génétique risquerait de se transmettre aux races de rongeurs natives...et de provoquer une nouvelle extinction due à une espèce invasive.
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