Éric Piolle candidat à la primaire écolo: 3 choses à savoir sur ses idées
POLITIQUE - Il veut incarner “l’écologie qui gagne”. Lors d’une conférence de presse à Paris ce mercredi 30 juin, le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle s’est officiellement lancé dans la course à la présidentielle de 2022 en promettant...
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POLITIQUE - Il veut incarner “l’écologie qui gagne”. Lors d’une conférence de presse à Paris ce mercredi 30 juin, le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle s’est officiellement lancé dans la course à la présidentielle de 2022 en promettant “une alternative à 40 années d’impuissance” et de “néolibéralisme farouche”.
Premier écolo arrivé à la tête d’une ville de plus 100.000 habitants en 2014, l’édile de 48 ans passera d’abord par la case de la primaire EELV, qui aura lieu l’automne prochain, en se mesurant notamment à ses collègues Sandrine Rousseau, déjà candidate, et Yannick Jadot, qui ne cache pas ses ambitions pour l’Élysée.
Projet présidentiel, union de la gauche, laïcité... Voici trois choses à retenir du lancement de campagne d’Éric Piolle, auquel a assisté Le HuffPost.
L’ISF climatique dans son projet
Pour 2022, Éric Piolle veut “fédérer un arc humaniste” autour de sa candidature, de manière à créer “une alternative à 40 années d’impuissance” et de “néolibéralisme farouche”.
“Il y a deux pré-requis. Il faut déverrouiller la démocratie en introduisant le climat dans l’article 1 (de la Constitution) et la proportionnelle aux législatives, redonner du sens au Parlement. Le deuxième, c’est de remettre un couvercle sur les ‘puissances de l’argent’, à travers la taxation des produits industriels, un ISF climatique (défendu par Greenpeace) et un taux marginal d’imposition pour les grands revenus”, a-t-il détaillé au sujet de son programme présidentiel.
“Ce n’est pas une question d’être contre les riches. C’est de dire que, aujourd’hui, on ne peut pas changer ces logiques de prédation si nous ne nous attaquons pas à ces injustices et inégalités qui ont augmenté de façon accrue, et cette accumulation de capitaux ces 40 dernières années”, a-t-il ajouté.
L’union de la gauche “pas une fin en soi”
Au sujet de l’union de la gauche, dont chacune des différentes composantes voit midi à sa porte dans les résultats des régionales, Éric Piolle s’est moqué des “combats de coqs”.
“Moi ce qui m’a attristé dans ces régionales, c’est que le PS, au lieu de fédérer derrière lui là où il était sortant, il l’a refait old school, comme c’était dans les années 80-90, c’est-à-dire qu’on écrase ses alliés politiques”, a-t-il regretté, avançant que les écologistes étaient “les seuls en capacité de fédérer”. Pour l’élu grenoblois, “quand les écologistes sont devant, ils portent le projet, mais il y a rassemblement à chaque fois”.
Selon lui, l’union des différentes forces de gauche n’est pas non plus une fin en soi. “L’union pour l’union, ça na pas de sens. Gagner pour gagner, on s’en fout. Ce qui est important c’est changer la vie des gens. 2012, c’est la victoire. Mais pour quoi faire? Ça ne marche pas. Je crois que cette stratégie là est une erreur”, a-t-il affirmé.
Il n’est pas contre “la spiritualité” dans l’espace public
Jugé “ambigu” sur la laïcité par une partie de la majorité présidentielle, la droite et l’extrême droite, notamment lors d’un happening de femmes portant le burkini dans une piscine de Grenoble en 2019, Éric Piolle a dû répondre à plusieurs questions des journalistes sur le sujet.
“La loi de 1905 et ses débats, je les connais par cœur. Ces gens-là ne connaissent même pas la loi. Dans une piscine, n’importe qui vient s’habiller n’importe comment, en dehors des règles d’hygiène et de sécurité”, a-t-il répondu.
“La laïcité ne colle pas à la peau des Verts”, a-t-il défendu au sujet de sa famille politique, avant d’ajouter: “La laïcité n’était pas un sujet politique jusqu’à ce que Manuel Valls et le Printemps républicain en fassent un sujet de combat, un combat néolibéral qui écrase toute spiritualité dans l’espace public. Maintenant, on a des gens qui pensent que l’espace public doit être neutre. Tout ce qui relève de la spiritualité, ça reste chez vous, et dans l’espace public vous êtes juste un consommateur.”
À voir également sur Le HuffPost : Qui de Piolle, Jadot ou Mélenchon serait le meilleur candidat pour ces militants écolos?