Éric Zemmour mis en cause par deux femmes dans de nouveaux témoignages

METOO - Deux nouveaux témoignages. Après celui de l’élue socialiste Gaëlle Lenfant et ceux de cinq autre jeunes femmes recueillis par Mediapart dans une enquête publiée le 29 avril, le journal en ligne en a révélé deux autres ce dimanche 30...

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Le journaliste politique et écrivain français Eric Zemmour pose lors d'une séance photo le 22 avril 2021 à Paris.

METOO - Deux nouveaux témoignages. Après celui de l’élue socialiste Gaëlle Lenfant et ceux de cinq autre jeunes femmes recueillis par Mediapart dans une enquête publiée le 29 avril, le journal en ligne en a révélé deux autres ce dimanche 30 mai. Huit témoignages qui questionnent désormais le comportement d’Éric Zemmour avec les femmes, tandis que la direction de CNews continue de lui assurer une place de choix à l’antenne. 

Le polémiste a notamment été accusé d’avoir imposé des baisers forcés à une jeune journaliste en 2005, d’avoir eu une attitude “déplacée” en 2012 envers une stagiaire au Figaro ou d’avoir ” plaquée contre le mur” une maquilleuse en loge... S’ajoutent à présent un SMS, qu’Eric Zemmour aurait envoyé en 2018 à une attachée de presse, évoquant son intention de la “violer” chez elle, et un nouveau baiser forcé à une jeune stagiaire du Figaro 1999, selon les dernières révélations de Mediapart

“J’attendrai que vous m’invitiez chez vous pour vous violer”

Le 1er de ces deux nouveaux témoignages concernent des faits qui remonteraient à trois ans. Au cours d’une conversation décrite par une attachée de presse à Mediapart comme devant être “uniquement professionnelle”le polémiste, aurait “subitement glissé une main pour la poser sur [sa] cuisse. […] Il me dit qu’il n’aime pas la séduction, que ça ne l’intéresse pas”, rapporte la jeune femme au journalQuelques jours plus tard, l’essayiste conclut brutalement une conversation avec elle par ce message: “Alors j attendrai que vous m invitiez chez vous pour vous violer ! (sic).

Ces mots, à l’époque, la jeune femme les avait rapportés à un membre de sa famille qui les a confirmés à Mediapart. Plus tard, elle a ensuite fait constater le message par un huissier de justice. Le risque de conséquences professionnelles à son encontre et le manque de soutien de certaines personnes de son entourage, “idéologiquement proches de Zemmour” explique-t-elle, va convaincre la jeune femme de ne pas porter plainte. Questionné sur ce témoignage, Éric Zemmour n’a pas répondu aux sollicitations de Mediapart.

Poussée contre la paroi de l’ascenseur et embrassée de force

Des années plus tôt, après avoir rencontré Eric Zemmour pour un entretien dans le cadre d’un mémoire de journalisme qui s’était “très bien passé”, une jeune femme explique avoir accepté, deux ans plus tard, l’invitation du polémiste à prendre un verre, alors qu’elle effectuait un stage à la rédaction du Figaro. Nous sommes en 1999. D’après elle femme, la conversation aurait vite dévié. Et le journaliste, nouvelle étoile montante du journal, lui aurait fait “des propositions très claires pour des relations intimes”.

L’homme lui aurait ensuite mis la main sur la cuisse de façon appuyée, ce qui aurait poussé la jeune femme à s’en aller. “J’étais très claire”, précise-t-elle. Selon le récit de Séverine qui a autorisé Mediapart à publier son vrai nom, Éric Zemmour l’aurait suivie dans la rue puis dans l’ascenseur du Figaro. Au moment d’arriver à son étage, la jeune femme aurait été poussée par le journaliste  contre la paroi et embrassée de force.

″Ça s’est passé très vite, je n’ai pas eu le temps de réagir, il est sorti. Je n’étais pas consentante, j’avais clairement dit non. J’étais bouche bée. C’était très méprisant comme attitude”, témoigne-t-elle. À l’époque, elle aussi s’en révèle. Mais sa famille et son petit ami d’alors la persuadent de ne rien dire. David contre Goliath. Le polémiste, contacté au sujet de ce récit également, n’a pas souhaité répondre. Du côté de CNews et du Figaro, le silence est également de mise.

En plus de ces deux nouveaux témoignages, Mediapart révèle que la Société des journalistes (SDJ) du Figaro -instance qui représente la rédaction- a demandé un rendez-vous au directeur adjoint de la rédaction, Alexis Brézet, pour évoquer le cas d’Éric Zemmour. Deux volets y seront abordés: les accusations de violences sexuelles et la participation du journaliste à la manifestation de policiers le 19 mai. Cette réunion devrait avoir lieu ce mercredi 2 juin.

À voir également sur Le HuffPost: La théorie complotiste de Zemmour sur EELV vaut le détour(nement)