Etats-Unis: le Sénat a battu son record du vote le plus long sur un enjeu crucial
ETATS-UNIS - Le précédent record remontait à 2019 et s’étalait sur près de 10 heures. Ce vendredi 6 mars, le Sénat américain aura consacré près de 11 heures et 50 minutes à un amendement de Bernie Sanders sur une augmentation du salaire minimum...
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ETATS-UNIS - Le précédent record remontait à 2019 et s’étalait sur près de 10 heures. Ce vendredi 6 mars, le Sénat américain aura consacré près de 11 heures et 50 minutes à un amendement de Bernie Sanders sur une augmentation du salaire minimum à 15$, finalement rejeté.
Entamé à 11h du matin vendredi, le vote ne s’est achevé officiellement que tard dans la soirée après 22h, alors même que tous les sénateurs avaient voté à midi, le temps de négocier un accord avec un sénateur modéré sur un tout autre sujet. Un épisode de plus dans un marathon législatif entamé jeudi autour d’un enjeu politique crucial, le vote du plan de relance de 1900 milliards de dollars voulu par Joe Biden.
Le blocage d’un démocrate modéré
Le plan de relance présenté au Sénat représente un coût de 1.862 milliards de dollars sur dix ans, selon l’évaluation des services du budget du Congrès (CBO). Soit un peu moins que la première version adoptée à la Chambre il y a une semaine et qui incluait la hausse du salaire minimum.
Les démocrates ne disposent que d’une très courte majorité au Sénat: 50 sénateurs contre 50 républicains. En cas d’égalité, la vice-présidente Kamala Harris détient une voix pour départager le vote.
Leur chef Chuck Schumer s’était montré convaincu jeudi de compter sur toutes les voix de son groupe et donc de pouvoir faire adopter “cette semaine” le plan.
Mais un sénateur démocrate conservateur, Joe Manchin, a mis un coup d’arrêt surprise à l’examen du texte vendredi, signalant une nouvelle fois l’immense pouvoir des modérés dans ce Sénat sans majorité confortable.
C’est à ce moment que le vote sur l’amendement du sénateur Bernie Sanders a été mis en pause, le temps de trouver un accord avec Joe Manchin.
Pendant plus de dix heures, Joe Biden et les démocrates ont négocié avec ce sénateur de la Virginie occidentale qui avait déclaré son opposition, avant sa mise au vote, à un des amendements concernant les allocations chômage, fruits de négociations de dernière minute et soutenu publiquement par la Maison Blanche.
Après ces heures de paralysie surprise, les démocrates et la Maison Blanche sont finalement parvenus dans la soirée à convaincre le sénateur modéré de voter sur ce dispositif clé de ce gigantesque plan d’aide, censé maintenir à flot la première économie mondiale durement affectée par la pandémie.
Le troisième plan d’aides de la pandémie
“Cet accord nous permet d’aller de l’avant avec le plan de relance américain, dont nous avons un besoin de toute urgence”, s’est réjouie la Maison Blanche, par la voix de sa porte-parole, Jen Psaki.
Le projet de loi, qui doit encore être approuvé ce week-end, retournera ensuite la semaine prochaine à la Chambre des représentants, à majorité démocrate, pour un vote final, avant d’être promulgué par le président américain.
Il prévoit notamment des chèques de 1400 dollars pour des millions d’Américains, ainsi que 350 milliards de dollars d’aide aux Etats et aux collectivités locales.
Le texte prévoit aussi des milliards de dollars pour lutter contre la pandémie, dont 49 milliards pour le dépistage et la recherche, en plus de 14 milliards pour la distribution du vaccin.
Le temps presse pour les démocrates qui veulent mettre en oeuvre ce plan d’ici le 14 mars, avant la suspension prévue du versement d’allocations chômage de millions d’Américains.
Joe Biden a martelé vendredi le besoin de l’adopter sans délai, tempérant l’enthousiasme créé par de bons chiffres de l’emploi aux Etats-Unis dévoilés vendredi, un signe pourtant annonciateur d’un mini-boom économique au printemps. Son projet de 1.900 milliards de dollars serait le troisième plan d’aides exceptionnelles approuvé par le Congrès pendant la pandémie.
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