Euro de football: ce que l'on sait de cette édition 2021 (et tout ce que l'on ignore)

FOOTBALL - On sait qu’il y aura onze villes-hôtes, 24 équipes en lice, 26 footballeurs français et un trophée à soulever. Et c’est à peu près tout. À moins d’un mois du début de l’Euro 2020 de football, décalé à cette fin de printemps 2021...

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À moins d'un mois du coup d'envoi de l'Euro, de nombreux doutes subsistent quant à l'organisation, en particulier du fait du covid-19 (photo d'illustration du trophée de l'Euro de football prise fin avril 2021 à Rome, où se déroulera le match d'ouverture entre Italie et Turquie).

FOOTBALL - On sait qu’il y aura onze villes-hôtes, 24 équipes en lice, 26 footballeurs français et un trophée à soulever. Et c’est à peu près tout. À moins d’un mois du début de l’Euro 2020 de football, décalé à cette fin de printemps 2021 à cause du Covid-19, et alors que Didier Deschamps annonce ce mardi 18 mai la liste des joueurs retenus pour porter le maillot bleu de l’équipe de France, de nombreuses incertitudes planent encore sur la compétition. 

Alors que la vaccination contre le coronavirus progresse de manière différente d’un pays européen à l’autre, et alors que ces derniers sont souverains en matière d’ouverture de leurs frontières et d’accueil de visiteurs étrangers, l’UEFA, qui organise l’Euro, livre des informations au compte-gouttes sur le tournoi. 

Ce que l’on sait

Le 23 avril dernier, après des mois de supputations, de rumeurs et de démentis, l’UEFA a fini par arrêter définitivement la liste des villes qui accueilleront le tournoi. Et surprise: Bilbao et Dublin, qui n’offraient pas la certitude d’accueillir du public au stade, ont été exclues de la sélection, au dernier moment donc. 

Les rencontres se dérouleront à Amsterdam (Pays-Bas), Bakou (Azerbaïdjan), Bucarest (Roumanie), Budapest (Hongrie), Copenhague (Danemark), Glasgow (Écosse), Londres (Angleterre), Munich (Allemagne), Rome (Italie), Séville (Espagne) et Saint-Pétersbourg (Russie). 

Londres -qui organise notamment les deux demi-finales et la finale- a également confirmé qu’une fan zone recevrait du public sur Trafalgar Square, au cœur de la capitale britannique. Y seront prioritaires des centaines de membres du personnel de santé et des secours, en 1ère ligne durant l’épidémie de coronavirus, et des mesures sanitaires extrêmement strictes sont promises par les autorités locales.

Énième surprise en revanche: alors que Bilbao et Dublin étaient donc exclues en dernière minute du dispositif d’organisation (une décision très mal reçue localement, au point que les villes prévoient d’engager des poursuites pour se faire rembourser les sommes engagées), Munich a été maintenue sans jamais promettre de faire venir du public au stade. Depuis, l’UEFA a officiellement annoncé qu’il y aurait bien des gens en tribune dans le stade allemand, environ 14.500, soit 22% de la capacité maximale de l’enceinte. 

Ailleurs, Saint-Pétersbourg et Bakou accueilleront 50% du public, Londres au moins 25% et la plupart des autres pays font évoluer leurs prévisions au fur et à mesure que la vaccination progresse et que l’épidémie recule sur leur sol. Ce qui pose de nombreuses questions... 

Pour le public, c’est tout à fait flou

“C’est le flou total. La seule chose que je sais, c’est que les matches auront lieu... mais pour le reste, je ne sais rien.” Voici ce que déclarait début mai à l’Agence France presse un supporter qui avait planifié, dès 2019, un périple devant lui permettre de voyager en Italie, en Hongrie et en Angleterre pour assister à certaines des plus belles rencontres du tournoi. Un jeune homme qui se retrouve, comme le reste du public européen, dans le doute le plus total face aux conditions de déplacement et de participation aux matchs. 

En effet, la situation évolue à la marge, pays par pays, ce qui rend très difficilement lisibles les conditions d’accession aux rencontres de l’Euro. En Espagne par exemple, le public pouvait assister aux rencontres de championnat des 15 et 16 mai, mais avec une jauge extrêmement réduite, résultat d’une décision prise... deux jours plus tôt. Et pour le Championnat d’Europe, le ministre des Sports du pays espère pouvoir accueillir “jusqu’à 16.000 spectateurs avec une jauge de 25%” pour les trois matches que la sélection nationale disputera au stade de la Cartuja à Séville. Mais rien d’officiel pour le moment, y compris concernant l’éventuelle identité de ces fans (détenteurs de billets achetés en 2019? supporters espagnols uniquement?). 

Or c’est bien ce qui inquiète les passionnés de football de toute l’Europe: leurs billets seront-ils valables le jour J (la date finale pour y renoncer et se faire rembourser était fixée au 22 avril dernier, et on sait qu’en cas d’instauration d’une jauge au stade, un tirage au sort départagera les détenteurs de billets ayant conservé le leur)? Pourra-t-on entrer sur le sol des pays organisateurs avec un simple test PCR? Faudra-t-il être vacciné pour voyager? Respecter une quarantaine? Et de quelle durée? Les questions sont multiples et les réponses arrivent au compte-gouttes, à mesure que les États prennent des décisions. Ainsi, la Hongrie a fait savoir que les détenteurs de billets n’auraient pas besoin de passer par une période de quarantaine, l’Azerbaïdjan refuse d’accueillir des étrangers mais pourrait faire une exception et accorder un visa aux supporters des équipes qualifiées pour le quart de finale qu’il organise, et la Russie travaille à un protocole spécifique pour les supporters. Et c’est tout ce qui est certain pour l’heure. 

En outre, une fois entrés dans les stades, les supporters ne devraient pas prendre part à des matchs traditionnels. Quid du port du masque en tribune par exemple, de la distanciation sociale dans le cas de jauge, de l’ouverture des hôtels et lieux de restauration dans les pays organisateurs? Si l’on prend le cas de la Hongrie, dont les dirigeants promettent depuis des semaines que le stade sera rempli chez eux à 100% (et où une vente de billets réservée aux ressortissants locaux a récemment eu lieu), il est encore loin d’être acquis que l’UEFA accepte de voir une arène comble, sans aucune distanciation entre les fans, quand d’autres pays luttent de leur côté avec l’épidémie et des mesures sanitaires drastiques. Sur son site, l’instance européenne se contente de causer d’un “objectif” de 100% en Hongrie et promet un dispositif d’ampleur pour éviter les contaminations. 

En clair, le flou domine et cela devrait perdurer jusqu’au coup d’envoi de la compétition. Car, comme le résume l’UEFA dans son guide dédié aux supporters, “les restrictions de déplacement liées au Covid-19 ne cessent de changer et vous pourriez avoir des difficultés à planifier votre voyage vers une ville hôte si vous arrivez de l’étranger.” 

Du côté du terrain, il ne manque que les acteurs

Pour finir en évoquant tout de même l’aspect sportif, c’est bien là que l’on trouve de rares certitudes au sujet de la compétition qui débutera le vendredi 11 juin à Rome. À commencer par les 24 sélections nationales en lice.

Parmi elles, on trouvera notamment la Macédoine du Nord et la Finlande, qui n’ont encore jamais disputé de compétition internationale. La Slovaquie et le Pays de Galles, qui avaient fait bonne impression pour leur 1er tournoi lors de l’édition française de 2016, sont quant à eux de retour pour une seconde participation. Et l’Écosse, elle, retrouvera le Championnat d’Europe des Nations pour la 1ère fois depuis un quart de siècle et une élimination précoce sur le sol d’Angleterre en 1996. 

Au côté de ces équipes moins expérimentées, on retrouvera le gratin du football continental, avec le tenant du titre portugais, des Anglais qui disputeront -s’ils se qualifient- les derniers tours à domicile, les champions du monde français, une formidable armada belge ou des Allemands qui détiennent le record de participations à l’Euro. Seront en revanche absents l’Azerbaïdjan et la Roumanie qui, curiosité de l’année, seront donc les seuls hôtes de l’histoire de la compétition à ne pas participer à “leur” Euro. 

Reste désormais à connaître la composition de ces sélections, qui pourront accueillir 26 joueurs cette année en réponse à l’enchaînement des matches provoqué par la crise sanitaire, qui a demandé beaucoup d’efforts aux effectifs et provoqué de nombreuses blessures. Pour l’équipe de France, Didier Deschamps annoncera sa liste ce mardi soir aux environs de 20h20 sur M6 et TF1, les deux diffuseurs de l’Euro (pour ce qui est du clair, beIN Sports ayant obtenu les droits de diffusion payante). Et à défaut de connaître parfaitement le décor, on aura au moins les acteurs du prochain tournoi. 

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