Extension du pass sanitaire: Macron cingle ceux qui causent de "dicature"
CORONAVIRUS - Emmanuel Macron a dénoncé ce jeudi 15 juillet le “cynisme politique” de certains qui dénoncent une “dictature” après les mesures sur l’extension du pass sanitaire, en estimant qu’ils font “courir des risques au pays”.“On a des...
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CORONAVIRUS - Emmanuel Macron a dénoncé ce jeudi 15 juillet le “cynisme politique” de certains qui dénoncent une “dictature” après les mesures sur l’extension du pass sanitaire, en estimant qu’ils font “courir des risques au pays”.
“On a des gens aujourd’hui qui, avec beaucoup de cynisme politique, utilisent la peur de certains ou la confusion qui peut naître sur certains sujets, les fausses informations qui sont véhiculées, pour en faire un projet politique”, a déclaré le chef de l’État devant la presse, après l’arrivée de la 18e étape du Tour de France à Luz-Ardiden (Hautes-Pyrénées).
“Je pense que ce cynisme doit être âprement combattu parce qu’il fait courir des risques au pays”, a-t-il poursuivi. Pour le président de la République, “il y a des débats sur tous les sujets, on en vit en permanence mais si on vide les mots de leur sens, le risque qu’on court c’est de menacer notre démocratie elle-même”″.
“Il y a une utilisation politique” du mot dictature “par certains”, mais “c’est un devoir civique, quelles que soient les opinions politiques qu’on a, qu’on soit responsable politique, journaliste, intellectuel ou autres, (...) de ne jamais tomber dans l’utilisation de ces mots”, a-t-il insisté, soulignant que “certains s’y sont prêtés en d’autres temps, avec beaucoup de facilités”.
“Les mots ont un sens”
“Non une dictature, ça n’est pas ça”, a-t-il martelé. “C’est pas un endroit où toutes vos libertés sont maintenues, où on a maintenu tout le cycle électoral, (...), où vous pouvez exercer de vos droits, où on rembourse tous vos tests, où le vaccin est gratuit,(...) ça s’appelle pas une dictature, je pense que les mots ont un sens”.
“Il y a des oppositions qui existent, que je comprends tout à fait, que je respecte, (...) mais quand on a les armes, on ne peut pas décider délibérément de ne pas les utiliser contre ce virus”, a-t-il insisté.
Ce 14 juillet près d’une cinquantaine de manifestations ont eu lieu pour dénoncer l’extension du pass sanitaire lequel a parfois été comparé à une dictature voire même à la Shoah. Des propos qui ont choqué de nombreux ce ministres.
“Il faut savoir garder la mesure de ce qu’on est en train de faire, et comparer la question de la vaccination à la question de l’holocauste, je trouve que c’est très grave”, a notamment jugé sur BFMTV la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
Critiques de l’opposition
L’extension du pass sanitaire a également fait soulever les bancs de l’opposition. Dans une tribune diffusée mercredi soir sur le site du Figaro, l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy et le sénateur centriste Loïc Hervé jugent la liberté en France “gravement menacée”.
Les deux élus soulignent que “s’opposer au pass sanitaire n’est pas être antivaccins” mais ils contestent “la stratégie de masse” choisie pour la vaccination qui leur “semble hors de toute mesure” et relève selon eux de la “déraison”.
Du côté des députés, l’Insoumis François Ruffin, qui précise être en cours de vaccination et être “0% antivax”, accuse Emmanuel Macron de décision “sournoise” sur le pass sanitaire qui revient à rendre la vaccination obligatoire, selon lui. “Je sens la jouissance du tyran”, ajoute-t-il avec ironie.
Le texte du gouvernement qui transcrit les nouvelles dispositions annoncées lundi par Emmanuel Macron face à l’explosion du variant delta doit être présenté lundi en Conseil des ministres, puis examiné mercredi par l’Assemblée nationale et ensuite jeudi soir et vendredi par le Sénat.
Le Conseil constitutionnel bientôt saisi
Les groupes LR et centriste, qui composent la majorité sénatoriale, ont d’ailleurs annoncé jeudi qu’ils saisiraient le Conseil constitutionnel après l’adoption du projet de loi prévoyant l’extension du pass sanitaire.
“Lors de son examen au Sénat, nous veillerons à trouver le meilleur équilibre entre la nécessité de combattre la propagation du virus et la protection de nos libertés publiques”, affirment les présidents des groupes LR Bruno Retailleau et centriste Hervé Marseille dans un communiqué commun.
“C’est ainsi que conscients de cette exigence, nous saisirons le Conseil constitutionnel (...) pour avoir toutes les garanties possibles”, ajoutent-ils.
Le président du Sénat (LR) Gérard Larcher a approuvé jeudi l’extension du pass sanitaire, un “bon levier” certes “restrictif des libertés” mais “nécessaire” face au Covid, à condition qu’il soit placé “sous le contrôle du causement”.
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