Extraa revitalise la pop psychédélique
“Il faut renouveler les sources d’émerveillement”, écrivait Ray Bradbury. Une phrase comme un adage, que Extraa, quartet pop psyché made in France, a dû se faire tatouer derrière l’oreille avant d’entrer au studio pour mettre en boîte le successeur...
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“Il faut renouveler les sources d’émerveillement”, écrivait Ray Bradbury. Une phrase comme un adage, que Extraa, quartet pop psyché made in France, a dû se faire tatouer derrière l’oreille avant d’entrer au studio pour mettre en boîte le successeur de Baked (2020), l’une de nos bandes originales du confinement. Toujours consignée chez Requiem pour un Twister, la formation menée par Alix Lachiver a livré un deuxième album cet automne, Out of Phase (pour déphasé), en phase avec l’idée de s’émanciper d’une approche peut-être trop Beatles-centrée, donnant ainsi à ces dix symphonies de poche l’espace qu’il faut pour se déployer avec une certaine grâce.
Naissance d’un classique
Renouveler les sources d’émerveillement, ne veut pas dire tout faire péter. Alix, Antoine, Pedro et Thomas demeurent ces aficionados du bel ouvrage aux relents sixties et des mélodistes talentueux, d’abord au service des chansons. La pop british, avec ses ponts, des refrains, ses arrangements, surmontée ici de cordes toujours convoquées avec à propos (merveille que cette God), se laisse contaminer ici par une palette entière de nouvelles sonorités et de trouvailles témoignant d’une volonté de prendre le large. On pense à cette Eden Boy, qui s’ouvre sur un solo de guitare que le psychédélisme d’Austin, Texas, ne renierait pas, pour s’achever dans un feu d’artifice stroksien, ou encore à l’inusable Blue Jeans, meilleur hommage rendu à The Coral depuis belle lurette. Sans compter cette reprise de Niagara, Quand la ville dort, aux couleurs pastel, interprétée avec une nonchalance toute shoegaze dans un brouillard de bord de mer.
Mais par-dessus tout, Extraa parvient ici à sonner de façon singulière, avec, notamment, cette mélancolie dans la voix de sa chanteuse, sorte de marque de fabrique qui la distingue de ses contemporain·es, et une unité de son marquée au fer rouge dans une explosion de formes pop. Les Angevins tiennent enfin leur album référence.
Album : Out of Phase (Requiem pour un Twister). En concert : le samedi 16 décembre 2023, à l’International (Paris XI)