Ezra Collective va vous mettre en joie avec son jazz au groove contagieux

“La vie continue” : cette expression ne donne pas simplement son titre à l’introduction de Where I’m Meant to Be. C’est aussi un mantra répété à l’envi par Ezra Collective suite à l’annonce du 1er confinement. Plombés par une pandémie qui a...

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“La vie continue” : cette expression ne donne pas simplement son titre à l’introduction de Where I’m Meant to Be. C’est aussi un mantra répété à l’envi par Ezra Collective suite à l’annonce du 1er confinement. Plombés par une pandémie qui a contraint le quintette à “entrer dans une phase de transition” après avoir excité les foules avec You Can’t Steal My Joy (2019), les Britanniques ont dû repenser leur projet, mettre de côté des dates de concert fondatrices, sacrifier des collaborations.

De cette remise en cause, ils disent avoir trouvé la paix intérieure, s’être débarrassés de toute fausseté et reviennent désormais à l’élémentaire, envisageant chacune de leur nouvelle composition comme une “célébration de la vie”. Ou plutôt, sont-ce des hymnes à la joie, un mélange excentrique et pourtant mesuré de jazz, de salsa, de hip-hop et de sonorités d’Afrique noire.

Une épique cavalcade d’instruments

Leur musique est ainsi, plus portée sur l’urgence et le métissage que sur la lente construction d’ambiances complexes. Fans de Pharoah Sanders, Fela Kuti, Burna Boy ou encore Gorillaz, avec qui le batteur Femi Koleoso fricote en studio, ils ajoutent vitesse et folie à cette musique déjà particulièrement intense.

C’est là leur principal point commun avec d’autres têtes chercheuses de la scène londonienne actuelle. C’est aussi ce qui constitue leur singularité : contrairement à The Comet Is Coming, Yussef Kamaal ou Sons of Kemet, pourtant pas les derniers lorsqu’il s’agit de mépriser les traditions, Ezra Collective ne vire jamais dans l’expérimentation pure, ni l’exploration pointue de courants sonores inexplorés.

À l’écoute de Welcome to My World ou Never the Same Again, les cinq comparses préfèrent visiblement incarner une certaine idée du savoir-faire pop anglo-saxon, à la fois endémique et ouvert sur le monde, cérébral et physique, un pied dans le labo (ici, une chambre chaleureuse, symbolisée par la cover), l’autre sur la scène.

Dans cette logique d’équilibre, chaque influence vient ainsi apporter une ampleur assez folle à ce qui pourrait être du jazz, mais se retrouve être à l’arrivée une épique cavalcade d’instruments, de jouissives jam sessions qui causent aux hanches avec une familiarité insolente. Ça sent la liberté, l’hédonisme, le vivre-ensemble.

Where I’m Meant to Be (Partisan Records/PIAS). Sorti depuis le 4 novembre.